Créé en Suède en hommage à Astrid Lindgren, la « maman » de Fifi Brindacier, le Prix Astrid Lindgren, considéré comme l’une des plus importantes récompenses en littérature jeunesse, avec le Prix Hans Christian Andersen, est décerné chaque année à la Foire internationale du livre jeunesse à Bologne, le grand rendez-vous du livre pour enfants et adolescents où la Belgique se fait souvent remarquer.

Marion Brunet est la deuxième Française, après Jean-Claude Mourlevat, à recevoir cette distinction, dotée de 5 millions de couronnes suédoises (environ 462 000 euros). Ce qui en fait la deuxième plus généreuse au monde, après le prix Nobel (11 millions de couronnes, environ 1 million d’euros). Cette autrice, éditée entre autres chez Sarbacane et Albin Michel, est connue pour ancrer ses livres dans la réalité économique et sociale mais laisse toujours une note d’espoir dans ses romans pour jeunes adolescents. « Marion Brunet décrit d’une plume éblouissante la réalité des jeunes dans un monde de plus en plus matérialiste et menaçant. Le présent et le futur s’entrelacent dans ses récits lumineux, où les frontières de l’amitié et de l’amour sont constamment mises à l’épreuve.  » a notamment déclaré la critique Boel Westin, présidente du jury.

Le Nobel de la littérature jeunesse à Kitty Crowther

Sans foi ni loi, paru en 2023, en version poche chez Pocket, s’est vendu à 4 389 exemplaires (données GFK), et Plein Gris (2021) , à 13 298 exemplaires toujours chez Pocket Jeunesse. De beaux scores pour une autrice jeunesse qui jouira désormais d’une réelle reconnaissance internationale.

Son dernier ouvrage, Ilos vol.2, paru en 2024, toujours chez Pocket Jeunesse, plonge les jeunes lecteurs (dès 13 ans) dans une dystopie provençale. Marseille subit la montée des eaux causée par le réchauffement climatique. Nolane et son frère Gal doivent alors explorer les profondeurs sous-marines qui recouvrent la cité phocéenne à la recherche de trésors.

Deux auteurs belges ont déjà reçu cette prestigieuse récompense, fait remarquable pour un petit pays comme le nôtre. Il s’agit de Kitty Crowther, en 2010, et de Bart Moeyart, en 2019.

Bart Moeyaert : « C’est important d’inclure les gens différents »

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