« C’est la catastrophe. Il y a le feu partout. » C’est en ces termes que Véronique Sarselli, maire LR de Sainte-Foy-lès-Lyon, a lancé jeudi 3 juillet sa première grande conférence de presse de campagne pour la présidence de la Métropole de Lyon. 

Entourée d’une dizaine d’élus dont Jérôme Moroge (maire d’Oullins), Gilles Gascon (maire de Saint-Priest) ou encore Jérémie Bréaud (maire de Bron), la candidate désignée par sa famille politique en février dernier veut « proposer une autre voie » face à l’actuelle « majorité écologiste LFIste » a-t-elle argué.

« Si l’année prochaine, on repart avec la même majorité pendant 6 ans supplémentaires, ça sera irréparable, irréversible. », avertie Véronique Sarselli, dans un restaurant qu’elle qualifie de « symbole des conséquences des politiques extrémistes de l’exécutif ».

La candidate a ainsi exposé trois grandes priorités pour « rendre aux Grands Lyonnais leur liberté » : mobilités, sécurité et économie. La candidate LR a présenté un projet structuré autour de sept axes, dont trois jugés prioritaires : les mobilités, la sécurité et l’attractivité économique.

« Se déplacer librement, ce n’est pas un slogan, c’est une exigence concrète. » Sur la question des transports, la maire de Sainte-Foy-lès-Lyon s’oppose frontalement à la politique actuelle. Elle promet un plan de mobilité plus fluide, incluant la réévaluation de la ZTL, la réouverture de la rue Grenette, et le développement de parkings relais désimperméabilisés et végétalisés.

Gilles Gascon, maire de Saint-Priest, a critiqué la ZFE : « La grosse problématique, c’est que cet outil a été transformé par l’exécutif métropolitain.  Ce que l’exécutif a fait de la ZFE, c’est une punition. Elle fracture la société. »

« La première des libertés, c’est de pouvoir se déplacer en sécurité »

Il plaide pour un moratoire, une concertation et la création d’une police métropolitaine des transports. Côté sécurité, Véronique Sarselli insiste « La première des libertés, c’est de pouvoir se déplacer en sécurité ». Jérémie Bréaud propose la création d’une force d’appoint intercommunale, composée de policiers municipaux volontaires, ainsi qu’un observatoire métropolitain de la délinquance. »Rien ne peut être pire car rien n’est fait sur le plan de la sécurité sur ce mandat. »

Autre mesure annoncée : la sécurisation des collèges, à l’image de ce qu’a fait la Région Rhône-Alpes, ainsi la candidate plaide pour la nomination d’un élu de la Métropôle délégué à la tranquillité et la sécuritépublique. Le troisième pilier du projet, c’est l’économie. « Je veux un territoire d’opportunité et d’excellence », affirme Véronique Sarselli. Elle promet un pacte de stabilité fiscale à destination des entreprises pour « retrouver la confiance et sortir de la logique de décroissance ».

« Les entreprises doivent comprendre qu’elles sont importantes pour nous. » Elle souhaite aussi soutenir l’innovation en matière de santé, d’éducation et de logement, en lien avec les acteurs du territoire.

Une écologie de solutions

Aux trois priorités s’ajoutent quatre autres axes de travail que la candidate a détaillé succinctement. 

Tout d’abord : « une écologie de solutions. Il faut sortir d’une écologie punitive, coercitive, artistique. » Elle propose la climatisation des métros, la gratuité des transports et du stationnement dans les parkings relais en période de canicule, et le développement de bassins flottants pour rafraîchir les villes. Concernant la crise du logement, il faut selon la candidate « un choc de l’offre. Le dogmatisme sur le logement social bloque tout. »

Elle privilégiera les projets avec 15 à 20 % de logements sociaux « qui sortent de terre » plutôt que ceux à 30 % « qui ne sortent pas du tout ». Concernant la gouvernance, Veronique Sarselli explique : »Nous avons besoin d’une métropole enfin démocratique, plus proche, plus directe. »

Une méthode de coconstruction avec les communes, les élus de terrain et les habitants, pour sortir de ce qu’elle appelle « une métropole moralisante, militante et dogmatique ». Véronique Sarselli termine par un appel au « rassemblement des bonnes volontés », qu’elles soient politiques, associatives ou citoyennes, avec une ligne de conduite qu’elle dit non négociable. Elle précise tout de même : “On a nos lignes rouges : on n’ira pas avec LFI et aucun rassemblement avec le RN autre ligne rouge. »