Par

Augustin Delaporte

Publié le

3 juil. 2025 à 18h18

Une enquête a été ouverte, début juillet 2025, après le dépôt de plaintes par la société immobilière Orpi et son dirigeant pour des menaces sur les réseaux sociaux en lien avec le licenciement de deux collaborateurs qui ont invectivé l’eurodéputée Rima Hassan (LFI), a indiqué mercredi le parquet de Nanterre, sollicité par l’AFP.

« Vous ne serez pas épargné »

« Nous avons bien ouvert une enquête pour menaces et harcèlement en ligne, confiée au commissariat de Clichy à ce stade pour tenter d’identifier l’origine de ces messages », a précisé le parquet.

Parmi les messages, adressés au dirigeant et à sa société depuis samedi, selon une source policière: « Tu te couches devant une militante du Hamas pour faire ta com, (…) tu n’as pas de c… je te souhaite de couler petit pauvre », « une de vos agences incendiée (à Marseille dans la nuit de vendredi à samedi selon plusieurs médias, NDLR)… parce que vous préférez lécher les bottes d’islamistes, vous ne serez pas épargné ».

L’enquête a été ouverte après que le dirigeant a déposé deux plaintes pour ces faits, a indiqué le parquet.

« On va te la brûler ta Palestine »

« Nous cherchons à préciser l’infraction et identifier l’origine des messages, notamment pour affiner la compétence territoriale, voire matérielle du parquet et du service d’enquête le plus adapté », a-t-on détaillé de même source. Le licenciement des deux collaborateurs avait été annoncé vendredi par la société immobilière.

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Dans une vidéo de l’altercation filmée par Rima Hassan et publiée vendredi sur le réseau social X par l’eurodéputée et juriste franco-palestinienne, on voit une femme et un homme devant une agence Orpi prononcer le slogan pro-israélien « Ham Israël Haï », avant que l’homme ne s’approche de l’eurodéputée pour la prendre à partie: « On va te la brûler ta Palestine ».

« Les propos tenus par l’employé de l’agence Invest Immo envers Madame Rima Hassan sont totalement inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales que défend notre réseau. Ces paroles à caractère discriminatoires et menaçantes ne reflètent en aucun cas la politique d’Orpi France », avait immédiatement réagi dans un communiqué posté sur le même réseau le président de l’entreprise, Guillaume Martinaud.

Avec AFP

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