Deux mois après son installation, la coalition dirigée par le nouveau chancelier chrétien-démocrate allemand Friedrich Merz traverse ses premières difficultés. Des fonds spéciaux hors budget ont permis l’annonce de dépenses historiques pour les investissements. Pour le reste, les contraintes budgétaires demeurent. C’est la raison pour laquelle malgré d’intenses discussions, une promesse de la coalition au pouvoir entre conservateurs et sociaux-démocrates sur la baisse des prix de l’électricité pour les particuliers ne sera pas tenue. Les critiques sont nombreuses.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les premières semaines de Friedrich Merz ont été dominées par la politique étrangère. Le nouveau chancelier voulait montrer que l’Allemagne était de retour sur la scène internationale. Pendant ce temps-là, son équipe à Berlin se mettait en place. Promis, juré, les bisbilles en politique intérieure au sein de la coalition qui avaient miné le gouvernement Scholz appartenaient au passé.
Et voilà qu’après deux mois, une première crise vient rappeler de mauvais souvenirs. Une promesse centrale est repoussée : la baisse de la taxe sur l’électricité pour les particuliers devra attendre, contraintes budgétaires obligent. Seuls les industriels et l’agriculture en profiteront. Difficile à faire comprendre aux Allemands qu’on ne puisse pas trouver cinq milliards par an alors que plusieurs centaines de milliards de dépenses supplémentaires pour la nouvelle législature viennent d’être annoncées.