Pour la première fois, la justice française s’empare d’un projet d’attentat masculiniste, celui de Timoty G., le jeune homme de 18 ans arrêté à Saint-Etienne et mis en examen pour association de malfaiteurs. Il se revendique de la mouvance «incel», pour «involuntary celibate», ou célibataire involontaire en français, qui rend les femmes responsables de leur célibat et légitime dès lors les violences à leur égard. Un phénomène qui reste majoritairement virtuel en France, mais dont la concrétisation s’accélère, observe Marion Jacquet-Vaillant, maître de conférences en science politique à l’université Paris-Panthéon-Assas.
Aujourd’hui, que sait-on du mouvement incel ?
Il y a le mouvement masculiniste au sens large et, à l’intérieur, la tendance incel. Il y a tout un vocabulaire de cette sous-culture : la «Stacy», une femme qu’on déteste, le «Chad», un homme alpha qui arrive à «avoir» ces femmes, ou la notion de «black pill», liée à l’univers de Matrix : c’est l’idée d’avoir eu une révélation et de comprendre la nécessité d