La scène est surréaliste et a été racontée par nos collègues du Dauphiné Libéré. Le 1er  juillet, en fin d’après-midi, des gendarmes interviennent pour une altercation entre deux couples dans un supermarché de Saint-Paul-les-Romans dans l’Isère.

Les militaires ont déjà fort à faire pour séparer les belligérants. Mais ils vont devoir, en plus gérer, un individu ivre et incontrôlable qui a décidé de mettre son grain de sel dans cette histoire qui ne le concerne pas. L’homme qui a une trentaine d’années, insulte les gendarmes puis s’amuse à « chat-bite » avec l’un d’eux.

En clair, il lui touche le sexe et s’enfuit en courant, comme le veut la règle rudimentaire de ce jeu potache. La scène pourrait prêter à rigoler. Sauf que le trentenaire a fini par mettre des coups de poing aux gendarmes lors de son arrestation et que c’est le dernier épisode pathétique de sa dégringolade sociale. Aujourd’hui, il vit en effet comme un marginal dans un foyer de Romans-sur-Isère alors qu’il semblait promis à un avenir sportif brillant, lorsqu’il était à Nancy, sa ville d’origine.

Il a joué au hand très tôt dans la cité des ducs de Lorraine. Il est parti à 15 ans à Monaco. Puis il a été aux portes de l’élite à Angers où il a joué durant deux ans en pro D2. Avant de partir en Bretagne et de dégringoler dans l’anonymat. Il est revenu en 2019 à Pont-à-Mousson pour jouer à un petit niveau.

Il a ensuite échoué, dans tous les sens du terme, en Isère. Remis en liberté à l’issue de sa garde à vue, il sera jugé en novembre pour sa partie de « chat-bite » avec la maréchaussée.