Avant le premier des trois test-matchs face aux All Blacks prévu samedi, le sélectionneur tricolore a évoqué les critiques récurrentes de la presse néo-zélandaise.

Le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a dit jeudi «comprendre» les critiques d’une partie de la presse néo-zélandaise contre l’effectif amoindri des Bleus pour les trois test-matches contre les All Blacks cet été. «Je comprends très bien, ce que dit la presse, c’est un état de fait», a estimé le sélectionneur lors de la présentation de la composition de son équipe pour le premier des trois matches, samedi à Dunedin.

Il était interrogé sur les critiques de certains chroniqueurs influents sur la jeunesse, le manque d’expérience de l’effectif et de l’absence des vainqueurs du Tournoi des six nations. «Malheureusement, on ne peut pas faire mieux.» Sur les 23 noms de la feuille de match, huit n’ont encore aucune sélection, notamment parmi les avants. Et seuls deux joueurs étaient du voyage triomphal en Irlande, qui avait lancé la France vers le gain du Tournoi.


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«Quand j’ai pris la mission, je savais que ce serait comme ça»

«On est la seule nation» à effectuer la tournée d’été sans ses principaux joueurs, a-t-il souligné, tout en répétant : «Quand j’ai pris la mission, je savais que ce serait comme ça.» «Si je devais qualifier le challenge qu’a à relever cette équipe en Nouvelle-Zélande, ce serait ce que je leur ai demandé avant que les joueurs nous rejoignent. Je leur ai dit : « le défi semble impossible à réaliser, est-ce que tu en es ? » Tous (ceux qui sont en Nouvelle-Zélande) ont voulu», a-t-il détaillé.

«On leur a tous posé la question. Il y en a qui ont préféré rester en France. Et on le comprend bien vu la saison qu’ils viennent de passer», a également observé Fabien Galthié pour qui l’envie exprimée par plusieurs d’aller en Nouvelle-Zélande après le Tournoi a été «rattrapée par la réalité» d’une fin de saison éprouvante.

«Jusqu’à une semaine avant l’annonce de la sélection, j’étais en contact avec eux, et ils avaient la possibilité de dire oui. Mais voilà, ils ont préféré prendre une décision plus sage, de se régénérer pendant deux mois.» «La meilleure chose qu’on puisse faire, c’est être performant samedi, puis samedi suivant, puis samedi suivant», a conclu le sélectionneur.