À regarder

IRAN – Cécile Kohler et Jacques Paris otages d’État : en coulisses, ça s’agite

00:03:10

Mesures de rétorsion, libération de prisonniers… Les négociations pour faire libérer Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés en Iran depuis trois ans, se poursuivent. Jeudi 3 juillet, la France a haussé le ton, à la suite de l’inculpation des deux otages pour « espionnage » au profil d’Israël et tentative de renverser le régime, par un juge iranien. 

Ce sont ces accusations infondées qui ont entraîné une riposte française. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères a menacé jeudi matin d’imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran. Finalement, un nouveau rebondissement est survenu peu après : l’ambassade d’Iran à Paris a temporisé, annonçant que l’instruction est toujours en cours et que les accusations contre les Français ne sont pas encore connues. En effet, le pouvoir iranien n’a pas encore notifié à Paris ces chefs d’inculpation. C’est bon signe, car tant que la justice ne s’est pas prononcée, l’affaire peut être réglée plus facilement. 

Un ultimatum pour libérer les otages

Après Jean-Noël Barrot, c’est Emmanuel Macron qui a pris la parole jeudi soir et qui a menacé l’Iran de mesures de rétorsion. Le président de la République a eu des mots très durs. La riposte française pourrait donc être des sanctions que Paris réimposerait à l’Iran, si d’ici le 17 septembre Téhéran ne s’était pas conformé à ses obligations nucléaires. 

Cette date de réimposition de sanctions est prévue dans l’accord international signé en 2015  et c’est théoriquement ça le bâton français. Il s’agit d’une sorte d’ultimatum donné à l’Iran pour libérer les deux otages. Il reste à voir si cela sera efficace. L’Iran, de son côté, prend des otages étrangers comme des gages en vue de négociations à venir sur l’après-guerre avec les États-Unis. On a d’ailleurs appris jeudi qu’Américains et Iraniens devraient se rencontrer peut-être dès la semaine prochaine. 

La France utilise la loi du talion

La France a aussi d’autres moyens pour que les négociations avancent. Il y a, par exemple, une Iranienne et un franco-iranien détenus depuis le printemps en France pour apologie du terrorisme. Ces derniers mois, après avoir sans doute un peu traîné à nouer les fils d’une négociation face à l’Iran, Paris a paru finalement changer de stratégie en s’en prenant à deux Iraniens ou binationaux : une sorte de loi du talion

Pour autant, il n’est pas sûr que pour Téhéran, leur libération suffise à faire revenir les otages français. Dans ces négociations secrètes, l’Iran a pu également réclamer, en échange, la cheffe des Moudjahidines du peuple un groupe d’opposants abrités en France, mais Paris s’opposerait à son expulsion vers l’Iran. 

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l’actualité au quotidien

Lire la suite