Façonnés avec de la pierre, du verre, du marbre, du béton ou de l’acier, certains bâtiments brillent par leur esthétisme et se révèlent de véritables chefs-d’oeuvre architecturaux. Bien plus qu’un assemblage de murs et de toits, ces édifices reflètent l’ingéniosité des hommes. À Barcelone, la Sagrada Familia, basilique inachevée conçue par le génie visionnaire Antoni Gaudí, s’impose comme une œuvre vivante à la croisée de l’architecture et de la foi. Elle devrait être – enfin – achevée en 2026. Onzième du classement, l’édifice emblématique de Barcelone ne figure pas dans le top 10 des plus beaux bâtiments au monde dévoilé par Time Out.
Un podium très éclectique
Au contraire du Taj Mahal, joyau de marbre blanc posé sur les rives de la rivière Yamuna, en Inde, qui se hisse à la première place du classement et est donc désigné « plus beau bâtiment du monde ». Édifié entre 1631 et 1648 à Agra sur l’ordre de l’empereur moghol Shah Jahan pour perpétuer le souvenir de son épouse, le Taj Mahal incarne une harmonie architecturale rare avec ses dômes immaculés, ses jardins symétriques et ses reflets changeants au fil de la journée. Le poète anglais du XIXe siècle Sir Edwin Arnold aurait dit que le palais n’était « pas une œuvre d’architecture, comme le sont d’autres bâtiments, mais la fière passion de l’amour d’un empereur, gravée dans la pierre vivante ».
Dans un tout autre style, l’église de Hallgrímskirkja, symbole de Reykjavik, occupe la deuxième place du classement un peu à la surprise générale. Incontournable bâtiment de la capitale islandaise avec ses 74,5 m de hauteur, l’édifice qui ressemble à une fusée a été construit entre 1945 et 1986. « Les pentes de la façade de la Hallgrimskirkja évoquent de la lave refroidie, et sa finition en béton blanc lui permet de se fondre dans le décor montagneux », souligne Time Out.
L’église de Hallgrímskirkja, à Reykjavik (Crédit : Getty Images)
Les fameuses pyramides de Gizeh complètent un podium éclectique. Situées dans la nécropole de Gizeh, juste à l’extérieur de la ville du Caire, elles ont été construites par trois pharaons de l’Égypte ancienne il y a environ 4 500 ans. Monuments indissociables du patrimoine culturel égyptien, les pyramides de Gizeh sont la seule des Sept Merveilles du monde antique à subsister encore aujourd’hui.
Au pied du podium, on retrouve La Maison sur la Cascade de l’architecte américain Frank Lloyd Wright. Cette maison privée située au-dessus d’une chute d’eau au cœur de la forêt de Mill Run, en Pennsylvanie, a été achevée en 1939. Elle devance l’un des joyaux de Pétra, en Jordanie, Ad-Deir (« le monastère » en arabe). Sculpté dans les falaises de grès rouge, il s’agit de l’un des bâtiments les plus connus de la cité antique jordanienne.
La Maison sur la Cascade (Crédit : Chris Melzer/picture alliance via Getty Images)
La France représentée grâce à Louis Vuitton
Sixième du classement, la Fondation Louis Vuitton, à Paris, figure dans le panthéon des plus beaux bâtiments au monde, d’après Time Out. « C’est un cadeau fait à la France », lâchait Bernard Arnault, première fortune française, quelques jours avant l’inauguration en 2014. Quatre ans plus tard, la Cour des comptes a pointé les dérives sur le coût de l’opération et l’avantage fiscal obtenu. Le chantier aurait coûté 790 millions d’euros, soit 690 millions de plus que les prévisions.
La Fondation Louis Vuitton (Crédit : Getty Images)
Dans le reste du top 10 figurent la bibliothèque du Trinity College de Dublin du XVIIIe siècle, la Grande mosquée de Djenné au Mali « le plus grand bâtiment du monde construit en terre crue », la mosquée Nasir-ol-Molk en Iran surnommée la « mosquée rose » et enfin The Twist, sorte de pont tordu, en plein coeur de la forêt norvégienne.
La grande mosquée de Djenné (Crédit : Michel RENAUDEAU/Gamma-Rapho via Getty Images)