ANALYSE – Depuis leur retour au pouvoir, en 2021, les islamistes étaient des parias. Mais les digues diplomatiques commencent à se fissurer.
Ils couraient après depuis près de quatre ans. Jeudi, les talibans afghans ont arraché une première victoire dans leur quête de légitimité internationale : la reconnaissance par un État. Et pas n’importe lequel. Lors d’un entretien à Kaboul avec le chef de la diplomatie talibane, Amir Khan Muttaqi, « l’ambassadeur russe a officialisé la décision du gouvernement de Russie de reconnaître l’Émirat islamique d’Afghanistan », a indiqué la théocratie dans un communiqué.
Cette mesure intervient alors que les talibans s’activent pour exister dans le concert des nations. Ils ont envoyé des représentants à la dernière conférence pour le climat, la COP29, à Bakou, en novembre 2024. Ils ont multiplié les rencontres politiques de haut niveau avec la Chine et les républiques d’Asie centrale. L’Inde, qui veut éviter un afflux de combattants djihadistes venus d’Afghanistan au Cachemire indien, théâtre régulier d’attentats, a établi des contacts diplomatiques. Son secrétaire d’État aux Affaires…
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