Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron coprésideront, le jeudi 10 juillet 2025, en visioconférence, depuis la base de Northwood, près de Londres, une réunion des pays « volontaires » pour un renforcement des capacités de défense de l’Ukraine face à la Russie, a annoncé, ce vendredi, l’Élysée.
Ils échangeront avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et d’autres dirigeants, dont le chancelier allemand Friedrich Merz et la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui seront réunis à Rome au même moment pour une conférence sur la reconstruction de l’Ukraine, ainsi qu’avec d’autres responsables dans d’autres capitales, a indiqué la présidence française.
Empêcher les Russes de relancer les hostilités
« Il y aura certainement une réflexion sur comment maintenir sérieusement l’Ukraine en capacité de combat », assurer la « régénération de l’armée ukrainienne » et déployer « le moment venu une force de réassurance dans le cadre d’un cessez-le-feu », a précisé l’Élysée.
Cette force de réassurance, encore très théorique, vise à garantir la sécurité de l’Ukraine après un éventuel cessez-le-feu pour dissuader une nouvelle offensive russe.
Les Européens, qui la constitueraient en grande partie, ne veulent cependant pas être en première ligne et comptent donc avant tout sur les forces ukrainiennes pour empêcher les Russes d’étendre ou relancer les hostilités, le jour où elles s’arrêteront.
L’idée est donc de renforcer l’armée ukrainienne et de la mettre aux normes de l’Otan afin qu’elle devienne suffisamment puissante pour dissuader Moscou.
La coalition des alliés de Kiev – plus d’une trentaine de pays – a aussi été conçue pour ramener les Européens dans le jeu diplomatique.
Aucune avancée vers un cessez-le-feu
Jeudi, la discussion portera aussi sur « comment augmenter la pression sur la Russie pour l’amener à accepter ce cessez-le-feu inconditionnel auquel elle se refuse avec constance », a souligné l’Élysée.
Dans un rare aveu d’impuissance, Donald Trump a reconnu, jeudi, n’avoir fait « aucun progrès » visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, lors d’un appel téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine.
La conversation Poutine-Trump intervenait au lendemain de l’annonce par Washington d’une pause dans la livraison de certaines armes à l’Ukraine, une décision qui risque de mettre Kiev dans une position difficile à un moment où les troupes russes continuent d’avancer sur le front.
Le Kremlin a jugé, vendredi, qu’il n’était « pas possible » à ce stade d’« atteindre » ses objectifs en Ukraine par la voie diplomatique, poursuivant ainsi son offensive à grande échelle.