La 1re étape : un rendez-vous pour les sprinteurs

Si la 21e et dernière étape de ce Tour de France, avec les trois passages par la Butte Montmartre en hommage aux JO-2024, a été critiquée par les sprinteurs qui ont vu leurs chances de s’imposer sur les Champs-Élysées se réduire considérablement, la première levée de cette édition 2025 va leur faire la part belle. Ce ne sont pas les trois petites côtes disséminées le long des 184,9 km (Notre-Dame-de-Lorette, Cassel, Mont Noir) qui vont faire basculer la course.

Les gros bras du braquet sont donc attendus sur la ligne d’arrivée à Lille, d’où partira également cette étape, pour s’expliquer entre eux. Une belle occasion notamment pour le sprinteur érythréen Biniam Girmay, premier coureur africain à remporter le classement par points du Tour de France et ancien de la formation marseillaise Nippo-Delko One Provence, de s’imposer – presque – à domicile. Sa formation, Intermarché-Wanty, est basée à la frontière belge, à Tournai, à seulement 25 km de la capitale des Flandres.

Lille, 1er Grand Départ français depuis 2021

C’est l’une des critiques récurrentes faite au Tour de France et à son patron, Christian Prudhomme. Ces vingt dernières années, les Grands Départs de la Grande Boucle hors de France se sont multipliés. L’occasion pour Amaury Sport Organisation (ASO), le propriétaire de la course, de faire une opération financière très lucrative (les sommes de 10 millions d’euros pour Copenhague en 2022 et de 12M€ à Bilbao en 2023 sont évoquées) au risque, aussi, de décevoir le public français.

Depuis 2007 et Londres, il y a eu dix Grands Départs hors de l’Hexagone, dont trois rien que ces trois dernières années avec le Danemark, l’Espagne et l’Italie (Florence). Alors, cette entrée en matière dans le Nord constituerait presque une exception puisque la dernière ville française à avoir eu ce plaisir fut Brest en 2021 dans le contexte Covid. Juste une parenthèse puisqu’en 2026 et 2027 le Tour de France s’élancera de Barcelone (Espagne) et Édimbourg (Écosse) pour les 27e et 28e Grands Départs à l’étranger depuis 1958.

2,3 millions d’euros de primes distribués

Gagner le Tour de France, comme tout autre Graal sportif, reste avant tout une question de prestige. Mais cette performance est également joliment rétribuée par l’organisation de la course à travers son prize-money. Cette année, comme en 2024, celui-ci est de 2 305 250 €, une somme qui englobe à la fois les primes pour le classement général, les maillots distinctifs, les étapes ou les sprints intermédiaires. Gagner la Grande Boucle rapportera donc 500 000 € à son heureux vainqueur, 200 000 € au 2e et 100 000 € au 3e. Le tarif pour le gain d’une étape est fixé à 11 000 euros, celui d’un maillot distinctif à 25 000 €.

L’année dernière, rien qu’avec ses résultats, Tadej Pogacar avait amassé à lui seul 621 180 € au total. Mais, comme il est de coutume, cette somme n’est pas empochée individuellement par le coureur puisque les primes sont redistribuées entre les coéquipiers d’une même équipe. Primordiaux pour les coureurs à une autre époque du cyclisme, ces gains le sont moins ces dernières années compte tenu de l’inflation des salaires pour les plus grandes stars. À titre d’exemple, les émoluments du Slovène d’UAE Emirates XRG seraient de l’ordre de 8 millions d’euros par an.