Publié le
5 juil. 2025 à 0h19
Vous avez toujours rêvé de jouer les Indiana Jones ou de voir vos enfants s’inspirer du célèbre personnage de George Lucas ? De prendre vos brosses, vos truelles et de partir creuser à la recherche de trésors historiques ?
Alors cette exposition ludique et interactive est faite pour vous !
Tout comprendre du métier d’archéologue
Depuis le samedi 5 juillet 2025, la Fabrique des savoirs, le grand musée elbeuvien de la Réunion des musées métropolitains, accueille Archéo : une expo à creuser.
Le concept ? « Un espace pour comprendre tous les aspects du métier d’archéologue. Pas seulement les fouilles, mais aussi le travail de préparation et celui qui vient après », synthétise Lucas Leglaye, médiateur scientifique pour Instant science, la structure qui a imaginé et installé cette expo itinérante.
Pour mieux rentrer dans l’univers, les participants peuvent s’équiper comme des archéologues. ©Aurélien Delavaud
Concrètement, comment se déroule le parcours des visiteurs ? Au troisième étage de l’ancienne usine de textiles transformée en musée, tout commence avec un « Archéo pass », une fiche avec des objectifs à remplir à chaque petit jeu interactif.
Dans un premier espace, une vitrine avec des Playmobil® explique grâce à une mise en scène les différentes époques historiques et les strates correspondantes lors de fouilles.
Le long des murs, des panneaux explicatifs et rétroéclairés apportent des informations complémentaires pour mieux comprendre l’approche scientifique des archéologues : cadre légal, comment identifier une zone de fouilles, ce que l’on peut y trouver…
Des trésors à déterrer
Pour mieux comprendre, des petits jeux interactifs sont mis à la disposition du public, par exemple en replaçant des cubes avec des événements historiques dans le bon ordre, pour établir une frise chronologique. Une approche ludique et pratique revendiquée par les concepteurs de l’expo.
On utilise sa tête, ses mains, ses yeux… On veut mettre en avant le fait de manipuler, d’apprendre en faisant.
Lucas Leglaye, concepteur de l’exposition
Dans cet esprit, la deuxième étape du parcours est donc le clou du spectacle. Après avoir compris les enjeux de l’archéologie, les participants sont invités à s’équiper comme de vrais pros et à rejoindre un carré de fouilles spécialement aménagé pour l’occasion.
« À l’intérieur, les médiateurs vont venir cacher des répliques de matériel archéologique, comme des pièces, des morceaux de poteries ou des restes d’animaux », poursuit Lucas Leglaye.
Un zoom sur l’archéologie dans l’agglo d’Elbeuf
Conçue pour s’intégrer dans des structures partout en France, l’exposition présente l’archéologie dans sa globalité. Mais elle laisse la possibilité aux médiateurs, localement, d’y intégrer des éléments pour mettre en avant les fouilles et les travaux réalisés dans les environs.
La Fabrique des savoirs a donc décidé d’intégrer dans le parcours plusieurs pièces issues de ses collections. Par exemple, au rez-de-chaussée, de nombreuses pièces exceptionnelles sont exposées. « Elles viennent de la nécropole de Caudebec, découverte dans les années 1960. Il y a de la céramique ou encore de la verrerie, qui datent du Ier au IIIe siècle de notre ère », présente Jérôme Tabouelle, responsable des collections de sciences naturelles et archéologiques.
Au milieu de l’exposition, au 3e étage du bâtiment, quelques belles pièces notamment issues de la villa gallo-romaine du Val Caron, au Buquet, sont également mises en avant dans des vitrines. Au 4e étage, enfin, les archives mettent en avant des extraits de la presse locale qui reviennent sur les grandes fouilles menées dans l’agglomération d’Elbeuf.
Les archéologues en herbe auront la mission de les retrouver et de les récupérer en respectant les règles du métier. Ils devront donc plutôt miser sur la patience, les légers coups de truelle et les petits mouvements de pinceaux plutôt que d’y aller à grands coups de pelleteuse !
Une fois les trésors déterrés, la mission de l’archéologue n’est pas encore terminée. Il lui reste à étudier, inventorier et assurer la conservation optimale de ses trouvailles. C’est ce que les participants pourront découvrir lors de la troisième grande étape du parcours.
L’exposition présente toutes les facettes du métier avec des jeux, y compris la phase de recherches. ©Aurélien Delavaud
Sur cinq tables thématiques, ils pourront se lancer dans un petit travail de recherches, en fonction du type d’objet retrouvé : graines, restes d’animaux, céramique, morceaux de corps humain…
C’est seulement après cette étape toute aussi importante que les fouilles en elles-mêmes que les apprentis archéologues arriveront à la fin de leur parcours et pourront valider leur fameux « Archéo pass ».
Plusieurs niveaux de difficulté
Plutôt tournée vers le jeune public, l’expo est accessible, selon les médiateurs, à partir de 7 ans. « C’est un âge plutôt théorique. Pour pouvoir le faire en autonomie, il faut être bon lecteur, mais c’est accessible avant avec l’aide des parents », indique Julie Blard, médiatrice pour la Réunion des musées métropolitains.
Ensuite, pour rendre l’expérience la plus immersive possible, les concepteurs ont imaginé le parcours avec plusieurs niveaux de difficulté. « Ça va d’une à trois truelles, pour correspondre à différents cycles scolaires. Le premier niveau s’adresse aux élèves du CE1 à la 6e. Pour le deuxième, c’est pour les collégiens et le troisième s’adresse aux lycéens et aux adultes », précise Lucas Leglaye.
Pour le reste de la famille, notamment pour les plus petits qui accompagneront leurs frères et sœurs, la Fabrique des savoirs a aménagé, au bout de la salle, un espace famille, avec des jeux adaptés et de grands poufs pour s’installer. Si l’on ajoute à l’équation le fait que l’exposition et ses jeux sont complètement gratuits, il n’y a aucune raison de ne pas se lancer !
Archéo : une expo à creuser, jusqu’au dimanche 4 janvier 2026 à la Fabrique des savoirs, 7 cours Gambetta à Elbeuf. Du mardi au dimanche, de 14 h à 18 h. Départs par groupes de maximum 15 à 20 personnes toutes les 30 à 45 minutes. Gratuit et sans réservations.
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