Pour son cinquième jour consécutif sur les courts, Arthur Rinderknech, dernier Français en lice, a cédé face à Kamil Majchrzak (6-3, 7-6 [4], 7-6 [6]), au troisième tour. Il n’a pas cherché d’excuses et a tiré un bilan positif de son tournoi.
Dominé par le Polonais Kamil Majchrzak (6-3, 7-6 [4], 7-6 [6]), 109e au classement ATP, le dernier des Bleus, Arthur Rinderknech, a mis en avant la performance de son adversaire, très solide ce vendredi : «J’ai perdu aujourd’hui, j’ai tout donné, je n’ai pas beaucoup de regrets, il m’a posé pas mal de problèmes. Il a très bien joué aussi. Il n’a vraiment pas raté grand-chose. Il a un jeu compliqué à lire. Il jouait de sa ligne et prenait tout en demi-rebond, comme s’il jouait en indoor sur un « greenset » parfait».
Et d’ajouter : «On n’était pas sur les mêmes jauges physiques aujourd’hui. Parfois il y a des matchs gagnés par celui qui est peut-être un peu plus fatigué ou qui a passé un peu plus de temps sur le court donc, ce n’est pas une excuse du tout. Encore une fois, chapeau à lui. Quand j’ai réussi à mettre en place mes frappes, il a réussi à me contrer avec un revers assez bluffant, chez lui. Même en coup droit. Je pensais que son coup droit était un peu plus faible. Et de mon côté avec la fatigue, je n’ai pas réussi à servir suffisamment bien. C’était la bagarre et je suis fier de m’être battu pendant trois heures et d’avoir eu quand même balle des balles de set au 2e et au 3e. Les opportunités étaient là, et il a très bien joué sur ces points-là aussi.»
Je n’avais pas 100% de mes capacités et de ma réactivité.
Le Breton d’adoption confessant qu’il lui avait peut-être été moins lucide que lors des deux tours précédents. «À partir du moment où je joue un premier tour comme celui que j’ai joué, c’est extrêmement compliqué de tout de suite rebasculer et rester dans le tournoi, émotionnellement, mentalement, note-t-il. J’ai réussi à le faire au deuxième tour, non sans mal, parce qu’évidemment que c’était très compliqué, physiquement et mentalement, mais j’ai bien tenu mentalement. Aujourd’hui, physiquement, j’étais présent, évidemment, dès le début, mais je n’avais pas 100% de mes capacités et de ma réactivité. Mais j’avais ce qu’il fallait pour être capable de gagner le match. Mentalement, contrairement aux deux premiers tours, j’ai eu un ou deux petits passages où je me suis agacé et qui m’ont coûté quelques points par-ci, par-là. »
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À l’heure de bilan, et malgré l’occasion en or ratée, de disputer son premier 8e de finale en Grand Chelem à 29 ans, Rinderknech a tenu un discours très positif : «Il y a plein de choses extrêmement positives et je vais continuer à construire et définitivement lancer ma saison. C’est ma première victoire sur un top 5, qui plus est en Grand Chelem. Je ne peux évidemment pas la jeter la poubelle, parce que j’ai perdu au troisième tour, contre un joueur à ma portée. Ça fait quatre jours de suite que je joue comme un dingue toute la journée. Je ne peux pas me plaindre, C’était un superbe tournoi et j’ai eu la plus belle victoire de ma carrière, les plus belles émotions de ma carrière.»
La suite, ce sera si le physique tient, les deux semaines sur terre battue à Gstaad et à Kitzbühel. Avec ou sans Lucas Pouille, son coach pour la saison son gazon ? «On va discuter tranquillement autour d’un bon petit dîner, ou d’un petit verre de vin avec Lucas, comme on aime le faire. Mon souhait serait de prolonger l’aventure tant qu’il le peut.»