Posted On 4 juillet 2025

Les Grenoblois découvrent ces jours-ci dans leur boîte aux lettres un courrier d’Éric Piolle, tout en autocélébration de son bilan. Cette lettre aux allures de testament politique, payée par le contribuable car envoyée sur les moyens de la ville, est une manœuvre de propagande grossière pour lancer la campagne de son camp en vue des élections municipales.

UNE LETTRE D’ADIEU À SA PROPRE GLOIRE

À quelques mois de la fin de son règne, Éric Piolle s’offre une tournée d’autopromotion sur fonds publics. Il adresse aux Grenoblois une lettre qui « sonne déjà comme un au revoir » selon les termes d’Eve Moulinier du Dauphiné Libéré. Loin de toute humilité (on commence à connaitre le personnage), ce courrier est un exercice de communication où le maire sortant dresse un bilan qu’il estime forcément idyllique de ses douze années de mandat. 


La lettre de Piolle aux Grenoblois

UNE CAMPAGNE DÉGUISÉE POUR LAURENCE RUFFIN

À quelques encablures des élections, il organise donc sa sortie sous forme de tract électoral afin de préparer le terrain pour la candidate poussée par le système Verts/ADES pour lui succéder, Laurence Ruffin. Le maire sortant utilise sans gêne les deniers de la ville pour amorcer sa campagne. Juste avant l’ouverture de la période électorale officielle le 1er septembre, qui proscrit légalement ce genre d’opération de comm’. Comme c’est opportun !

LE BILAN ENJOLIVÉ : PIOLLE EST FIER DE TOUT !

Dans sa missive, Piolle se dit « fier d’avoir enclenché la révolution du vélo », alors même que les objectifs annoncés en la matière n’ont jamais été atteints ; fier d’un prétendu « plan de végétalisation » alors que sa politique de bétonisation a fait de nous les premiers pour les ilots de chaleur ; fier de soutenir une « sécurité sociale de l’alimentation », qui n’est qu’un projet hypothétique qui nous coûte des centaines de milliers d’euros sans créer aucun droit pour personne ; fier de la gratuité des bibliothèques alors que leur fréquentation a chuté de 50% et qu’il les ferme les unes après les autres

IL RESSORT… LA PROMESSE DE GRATUITÉ

Mais le Maire qui ne se représente parle aussi du futur et pour cela ressort… la fausse promesse de gratuité des transports ! Il n’a honte de rien. Après l’avoir promise en 2014, puis en 2020, les Verts la ressortent pour 2026. Alors même qu’ils ont eu tous les leviers pour le faire de 2014 à 2020. Alors même qu’ils savent que ce n’est pas finançable (de l’ordre de 70 millions par an que ni la ville, ni la métro n’ont) et ont eux-même prévu que les usagers payeront dans leur plan de mobilités pour 2030. Alors même que leur fausse gratuité sur critères sociaux, financée par les contribuables, dont ils ont péniblement accouché pour faire mine d’agir est une usine à gaz qui ne bénéficie qu’à une poignée. 

 

 

« Une lettre pour échapper aux comptes de campagne » : le groupe d’opposition d’Alain Carignon a vertement répondu à cette opération de comm’.
CE QUE PIOLLE « OUBLIE » DE DIRE : IMPÔTS, BÉTON, INSÉCURITÉ, PAUPÉRISATION…

Évidemment, le courrier ne mentionne aucune zone d’ombre. Pas un mot sur la hausse record de la taxe foncière de +32%. Rien sur la bétonisation à outrance qui a fait de Grenoble la première ville de France pour les îlots de chaleur. Pas un mot non plus sur la responsabilité municipale dans l’explosion de l’insécurité attestée par les statistiques officielles, sur le déclin des services et des commerces (la vacance commerciale a doublé en 10 ans), sur la paupérisation de la ville en raison d’une politique du logement qui entretient la misère…

2040 : LA FUITE EN AVANT POUR MASQUER LE PRÉSENT

On retrouve également les deux mamelles de la fuite en avant habituelle des Verts/LFI : d’abord en rejetant tous les problèmes sur l’Etat, et ensuite en parlant de « Grenoble en 2040 », la fameuse ficelle pour masquer leur calamiteuse gestion du présent. Car la ville soumise aux températures extrêmes car inadaptée au réchauffement, c’est bien en 2025 que les Grenoblois la supportent ; les logements sociaux vétustes ou insalubres, c’est bien en 2025 que les locataires y vivent ; la chute de la valeur des biens, c’est bien en 2025 que les propriétaires la subissent ; la dégradation de l’espace public et de la qualité de vie, c’est bien en 2025 qu’on doit y faire face…

LE SPÉCIALISTE DES COURRIERS DE PROPAGANDE AVEC L’ARGENT PUBLIC

Éric Piolle n’en est pas à son coup d’essai avec ses courriers. On se souvient de celui de 2023 visant à justifier la hausse d’impôts astronomique, opération de propagande mensongère avec l’argent public. Ou encore de la lettre de 2022 sur la crise énergétique, où il demandait aux habitants de faire dans la « frugalité », en vantant évidemment l’action de la ville quitte à s’approprier des résultats de ses prédécesseurs. La manipulation permanente, financée par nos impôts.

Savourez la lecture, c’est vous qui financez ces courriers !
LA PROPAGANDE INSTITUTIONNALISÉE DES VERTS/LFI

Au-delà des courriers, tout aura été prétexte à l’instrumentalisation politicienne sous ces mandats. De la « Biennale des villes en transition », événement bidesque mais hors de prix qui sert de vitrine idéologique, à l’anniversaire de la Libération de Grenoble détourné pour faire de la politique nationale en s’opposant à une loi immigration, en passant par l’opération « capitale verte » qui n’a permis aucune avancée pour l’environnement mais a servi à faire la comm’ de Piolle, les moyens de la collectivité sont systématiquement mis au service de l’agenda idéologique des Verts/LFI. 

LES VERTS/LFI NE RECULERONT DEVANT AUCUN MOYEN

La manœuvre électorale est grossière et ce n’est pas ça qui suffira pas à sauver la candidate Ruffin, comptable du bilan Piolle. Aucune lettre de propagande, aussi coûteuse soit-elle, ne pourra effacer douze années qui ont fracturé Grenoble. La tentative sur les deniers des Grenoblois n’en est pas moins pathétique et révélatrice des méthodes du Piollisme crépusculaire : ils ne reculeront devant aucun moyen pour tenter de sauver leurs sièges. Aux Grenoblois qui souhaitent le changement de se mobiliser.