Par
Fabien Binacchi
Publié le
4 juil. 2025 à 16h36
« Admis, ça veut dire qu’on l’a ? » Affirmatif. Devant les deux panneaux installés sous le préau du très réputé lycée Masséna, le meilleur établissement public de Nice, Jean-Étienne bondit comme un cabri. Il a le bac en poche. La pression retombe. Il avait un doute. En même qui n’en a pas l’heure de découvrir ce sacro-saint résultat. « Enfin ! Je suis content », lâche-t-il à actu Nice. Les années lycées, c’est fini pour lui. Et maintenant ? Chaque chose en son temps. « On va aller manger à Chicken street tranquillement », souffle le jeune homme, bien décidé à profiter de l’offre proposée par le fast-food aux nouveaux bacheliers. Lui et ses amis font partie des 85,6 % des candidats inscrits dans les Alpes-Maritimes à avoir été reçus. Voici tous les chiffres dans le département.
Le grand frisson
13h pile ce vendredi 4 juillet 2025. La foule est un peu moins impressionnante que d’habitude devant la grande porte de fer du lycée Masséna (le meilleur établissement public de Nice). Il faut dire que pour prendre connaissance des résultats du Bac, il n’est désormais plus obligé de se déplacer. Ils sont disponibles en ligne, notamment sur notre plateforme.
Une bonne cinquantaine d’élèves ont quand même fait le déplacement pour vivre ensemble ce grand frisson qui signe, d’une certaine manière, le passage à l’âge adulte.
À Masséna, pas de pleurs. Beaucoup de sourires et d’embrassades. Le bac est un peu une formalité. Une poignée de lycéens devront encore faire leurs preuves au rattrapage, mais, « cette année, nous n’avons qu’un seul échec », explique-t-on dans l’encadrement. Le taux de réussite, de 98,9 % en 2024, devrait être sensiblement le même cette année.
Mieux qu’en 2024, mais moins bien qu’en France
Un résultat bien au-dessus de la moyenne départementale.
Selon les chiffres officiels communiqués ce vendredi 4 juillet par l’académie de Nice, le taux d’admis au baccalauréat général, à l’issue du premier groupe d’épreuves (sans compter ceux qui pourront se rajouter avec le rattrapage), est de 90,2 % dans l’Académie, qui englobe également le département du Var. Soit 573 candidats de plus qu’en 2024. Mais aussi moins bien que la moyenne française, établit à 91,1 % selon le ministère.
- Le taux d’admis à l’issue du premier groupe d’épreuves du baccalauréat technologique est de 80 % dans l’Académie (79,3 % pour le national).
- Celui du baccalauréat professionnel atteint 80,9 % (79,7 % pour le national).
Dans l’ensemble des filières, 9 971 candidats des Alpes-Maritimes ont été déjà reçus sur 11 833 inscrits, soit un taux de réussite (temporaire) de 85,6 %. Les lycéens qui vont devoir se replonger dans les révisions pour le rattrapage seront fixés le 10 juillet.
« On a eu mention Bien »
À Masséna, ils ne seront qu’une poignée dans ce cas.
Dont Carla, 18 ans, ne fera pas partie. Sûre d’elle, elle explique sans ciller à actu Nice : « On n’avait pas trop de doute. Ici, on a tous le Bac ». Ou presque. « On a eu mention Bien toutes les deux et c’est ce qu’on visait », complète sa copine Julia.
À l’échelle du département, 155 autres candidats au baccalauréat général l’ont obtenu avec une mention « Très Bien avec félicitations du jury ». 854 doivent se « contenter » de la mention « Très Bien », selon les données du rectorat.
Et maintenant : vacances !
Au total, dans l’académie, il y a 267 mentions « Très Bien avec félicitations du jury » pour :
- 243 candidats au baccalauréat général (155 dans les Alpes-Maritimes, 88 dans le Var)
- 3 candidats au baccalauréat technologique (2 et 1)
- 21 candidats au baccalauréat professionnel (8 et 13)
1 749 autres bacheliers ont décroché la mention « Très Bien » parmi lesquels :
- 1 400 pour le baccalauréat général (854 dans les Alpes-Maritimes, 546 dans le Var)
- 115 pour le baccalauréat technologique (61 et 54)
- 234 pour le baccalauréat professionnel (111 et 123)
Jean-Étienne, lui, craignait de devoir passer au rattrapage. Alors être juste admis lui va très bien. « Moi, je n’ai pas de mention, mais le bac, c’est le plus important. » Et dès à présent : vacances ! À la rentrée, qui lui semble loin, ce sera un BTS Management commercial opérationnel (MCO) en alternance. Carla et Julia, elles, fileront en Business School.
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