Ce sera sans doute son ultime voyage. La Boyotte, qui était exposée depuis 1988 devant l’une des entrées de l’usine sidérurgique de la SAM, dans la rue Pierre-et-Marie-Curie, à Neuves-Maisons, été déplacée ce jeudi 5 juillet sur le site du carreau de mine du Val-de-Fer.

La mémoire minière et ouvrière de Neuves-Maisons

La vieille locomotive à vapeur de 1912, pesant 15 tonnes, affublée du sobriquet « Boyotte » par les ouvriers qui l’entretenaient, a tracté pendant 70 ans des lingotières remplies d’acier en fusion entre l’aciérie et les laminoirs, avant la disparition des hauts-fourneaux de Neuves-Maisons à la fin des années 1980.

Le déménagement a été mené à l’initiative de la municipalité de Neuves-Maisons et confié à la société Mediaco, spécialiste des opérations de levage. Pour mener à bien le déménagement, l’entreprise a utilisé un porte-char et une grue de levage de 20 tonnes.

La Boyotte a rejoint le carreau de mine vers 10 h pour être installée devant l’ancien accumulateur à minerai Zublin, réhabilité entre 2018 et 2021, pour un montant de 2,4 millions d’euros TTC (80 % du financement a été assuré par l’EPFL et 20 % par la municipalité de Neuves-Maisons). L’entreprise Mediaco a ensuite procédé aux déménagements de deux lingotières de 6 tonnes chacune et d’un modèle réduit de haut-fourneau, qui ont également été acheminés sur le site du Val-de-Fer.

« L’endroit est destiné à faire vivre la mémoire minière et ouvrière de Neuves-Maisons  », explique Pascal Schneider, maire de Neuves-Maisons, qui a eu la charge, en 1988, de faire sortir la Boyotte de l’usine lorsqu’il était adjoint à la culture. « Le regroupement de tous ces vestiges sur le carreau de mine du Val-de-Fer permet d’enrichir la scénographie du site et de faire la liaison entre la mine et les aciéries. »

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Jean-Paul Vinchelin, l’ancien maire de Neuves-Maisons, aujourd’hui président de l’Agence du patrimoine et de la culture industrielle néodomienne (APCI), association œuvrant au développement d’un « tourisme industriel », se réjouit de ces installations. Dès 2001, l’ancien sidérurgiste a impulsé la réhabilitation du site avec une poignée de bénévoles pour en faire un lieu de mémoire vivante.

« Le carreau de mine du Val-de-fer reprend force et vigueur pour devenir une attraction touristique culturelle qui valorise les métiers manuels. Les jeunes générations doivent savoir qu’à partir de 1873, le bassin de Neuves-Maisons est devenu l’un des bastions des mines de fer et de la sidérurgie lorraine. »

Visites guidées du 5 juillet au 31 août

Pour Vincent Ferry, directeur de l’APCI, l’arrivée sur le site de la Boyotte, des lingotières et de la réplique d’un haut-fourneau va « permettre aux visiteurs, invités à suivre un parcours jalonné de QR codes, d’avoir une idée de la chaîne de savoir-faire nécessaires à la production du fil de fer, spécialité de l’aciérie SAM. »

Sur le carreau de mine du Val-de-fer, les expositions compléteront les visites guidées de la galerie historique de la mine datant de 1874 et de la galerie boisée, proposées tous les jours du 5 juillet au 31 août, de 10 h à 11 h et de 13 h 30 à 16 h.

L’accumulateur à minerai Zublin a vocation, également, à accueillir des visites une fois que la communauté de communes Moselle et Madon aura engagé des travaux de mise aux normes permettant l’accessibilité.