Devant un auditorium rempli, le coup d’envoi de l’événement inédit qu’est le premier festival d’histoire publique de Marseille a été lancé ce vendredi 4 juillet. Pensé comme une expérimentation, cette Folle histoire de Marseille « se veut très participative, pour que tous les Marseillais puissent s’emparer de l’histoire de leur ville », souhaite Fabrice Denise, le directeur du musée d’Histoire. Jean-Marc Coppola, adjoint au maire en charge de la culture, complète : « L’objectif de ce projet original est de penser l’histoire autrement, à la fois en lien, mais aussi en dehors du monde académique. »

Maryline Crivello, vice-présidente de l’université Aix-Marseille, évoque de son côté « l’hospitalité et le respect de la science, de la légitimité et de l’indépendance du savoir ». Dans un contexte international sensible, l’universitaire salue « ce partage de l’histoire de Marseille dans une forme démythifiée, ouverte à une lecture critique et réflexive ».

Une vision partagée

Une vision partagée également par la revue L’Histoire, qui est à l’origine du projet avec la Ville. Valérie Hannin, directrice de la rédaction, rappelle ainsi que le magazine explore depuis sa création « la riche histoire de Marseille » pour la mettre à la portée d’un public élargi. Patrick Fancello, pour La Provence, également partenaire de l’événement, souligne une « complémentarité évidente » entre le festival et le journal avec notamment des podcasts dédiés « réalisés au contact des Marseillais ».

Et dans la foulée du lancement officiel, une première table-ronde s’est tenue. Sur scène, quatre historiens, Benjamin Stora, Paulin Ismard, Gilbert Buti et Céline Regnard, ont apporté des réponses à la vaste interrogation de cette première édition : « Marseille : porte du monde ? » Le bouquet final du festival est prévu au printemps 2026. D’ici-là, les mots de l’auteur Jean-Claude Izzo, mort il y a 25 ans, résonneront : « Marseille appartient à ceux qui y vivent. »