Le photographe voyageur de renommée internationale, Ferrante Ferranti, expose tout l’été à l’Espace Saint-Louis de Bar-le-Duc. Une expérience à ne pas rater.
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Sa réputation n’est plus à faire. Français d’origine sardo-sicilienne, Ferrante Ferranti est l’un des grands noms de la photographie contemporaine. Architecte de formation, voyageur dans l’âme, il explore depuis plus de 40 ans la lumière, les ruines, les visages et les paysages du monde entier. Ses œuvres ont été présentées dans des lieux prestigieux : Petit Palais, Maison Européenne de la Photographie, Musée national des Philippines, Musée de l’Ara Pacis à Rome… Jusqu’au 31 octobre 2025 à Bar-le-Duc (Meuse), l’exposition « Caresser la lumière » déploie quatre décennies d’errances photographiques à travers le globe.
Ferrante Ferranti lors du vernissage de l’exposition « Caresser la lumière » à Bar-le-Duc (Meuse), début juillet 2025.
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© Laurent Nembrini
Je leur ai laissé carte blanche pour cette expo et quand j’ai découvert l’accrochage, j’ai été très ému
Ferrante Ferranti, photographe
Joint par visio, Ferrante Ferranti nous répond depuis le corridor d’une échoppe de la vieille ville du Caire, en Égypte. Il nous livre les coulisses de cette exposition hors normes : « Je suis venu à Bar-le-Duc pour la première fois en 1983 car j’avais entendu parler du Transi du sculpteur Ligier Richier. J’y suis revenu avec plaisir pour le vernissage de cette exposition car j’ai été très touché par le fait que le projet est porté par une association de bénévoles, de vrais connaisseurs passionnés. Je leur ai laissé carte blanche pour cette expo et quand j’ai découvert l’accrochage, j’ai été très ému. L’équipe a fait preuve d’un accueil et d’une exigence rares ».
Marbre de Pluton et Proserpine par Le Bernin, Villa Borghese à Rome (Italie).
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© Ferrante Ferranti
Le spectateur pourra voir ses clichés les plus célèbres mais aussi d’autres moins connus, voire jamais montrés
Philippe Lerat, commissaire de l’exposition
Depuis le 1ᵉʳ juillet, plus de 100 clichés de l’artiste sont à contempler à l’Espace Saint-Louis, un centre d’art contemporain fondé par l’association Expressions, implanté dans une ancienne chapelle du quartier Renaissance de Bar-Le-Duc. Un cadre exceptionnel, qui fait écho aux puissantes images de Ferranti. « Ferrante Ferranti m’a laissé choisir les œuvres en toute liberté. J’ai passé deux journées entières avec lui à explorer ses archives, quarante années de photographie. Le spectateur pourra voir ses clichés les plus célèbres mais aussi d’autres moins connus, voire jamais montrés », sourit Philippe Lerat, le commissaire de l’exposition.
Temple d’Or d’Amritsar (Inde).
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© Ferrante Ferranti
Je ne cherche pas seulement la beauté, mais l’esprit des lieux, leur vibration
Ferrante Ferranti, photographe
Birmanie, Iran, Éthiopie, Brésil, Japon, Philippines… Ferranti a sublimé une multitude de pays. Guidé par la lumière et l’intuition, il capte l’âme des lieux et des êtres à travers des cadrages précis et des ombres profondes. « J’ai publié une quarantaine de récits de voyage avec Dominique Fernandez (Académie française), qui explorent le baroque et les strates de civilisations, de la Syrie à la Bolivie en passant par l’Italie ou la Russie. Je ne cherche pas seulement la beauté, mais l’esprit des lieux, leur vibration. En Inde, où sont nées trois religions, j’ai voulu capter la spiritualité, ce qui échappe, ce qui tremble sous la surface », confie l’artiste.
Église de Santa Clara, Antigua (Guatemala).
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© Ferrante Ferranti
C’est une expérience sensible qui doit amener le spectateur, dans un monde où les images sont omniprésentes, à libérer son regard
Philippe Lerat, commissaire de l’exposition
Un travail profond et lumineux, qui séduit autant les amateurs d’art que les curieux en quête d’évasion. Chaque image invite au silence, à la contemplation. « C’est une expérience sensible qui doit amener le spectateur, dans un monde où les images sont omniprésentes, à libérer son regard. Ferrante Ferranti écrit avec la lumière, son approche est presque tactile. Aborder sa photographie, c’est faire l’expérience sensible et sensuelle de la lumière, dans un chemin qui est celui d’une recherche spirituelle au sens large », conclut le commissaire de l’exposition, Philippe Lerat.
Jusqu’au 31 octobre 2025 à Bar-le-Duc (Meuse), l’exposition « Caresser la lumière » déploie quatre décennies d’errances photographiques de Ferrante Ferranti à travers le globe.
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© Laurent Nembrini
Après François Schuiten, Joël Leick et Loustal l’an passé, la grande exposition de l’été à l’Espace Saint-Louis célèbre cette année le regard de Ferrante Ferranti. À découvrir jusqu’au 31 octobre 2025 à Bar-le-Duc.