Dès les premières minutes, les Montpelliérains ont pris les commandes de la rencontre. Les Marseillais, eux, ont peiné à rentrer dans leur match, comme le souligne leur entraîneur Abderrahim Boudaouch : « On aurait pu tout mieux faire. On a mal commencé et on n’a pas respecté les consignes sur notre projet de jeu. On a couru derrière le score tout du long. » À la mi-temps, les joueurs locaux accusaient déjà un retard de quatre longueurs (16-12).
Face à une défense marseillaise en difficulté et un gardien adverse en état de grâce, Thomas Bernardelli, les Phocéens n’ont jamais réussi à mener au score.
Les multiples parades du portier héraultais ont écœuré les attaquants locaux et maintenu Frontignan dans une position confortable tout au long de la rencontre.
« C’est surtout la défense qui n’a pas du tout été respectée, on a pris l’eau de toute part, surtout du côté des jeunes. On savait qu’ils avaient cette fougue qui allait créer des espaces mais on avait travaillé toute la semaine pour mettre un plan en place que nous n’avons pas respecté. Quand on manque 27 immanquables dans un match comme ça, c’est difficile de gagner », déplore le coach marseillais.
De l’ambiance en tribunes
Le public marseillais avait pourtant répondu présent en masse pour soutenir son équipe. Les tribunes du gymnase Bois-Luzy étaient pleines à craquer, animées par un kop phocéen bruyant et une ribambelle de bâtons gonflables bleu et blanc. Malgré cette ferveur et une belle réaction collective en seconde période, les Marseillais n’ont pu inverser la tendance. Les supporters, prêts à s’enflammer, y ont cru lorsque leur équipe est revenue à une longueur, mais l’espoir a vite été douché par un collectif montpelliérain trop solide ce soir-là.
Déçus mais pas abattus
Pour Boudaouch, cette défaite est un coup dur mais rien n’est encore joué : « Il y a des matches comme ça où ça ne tourne pas. C’est un soir ‘sans’ sur tous les plans : on a mal commencé, on a joué à l’envers et on n’a pas pris les bonnes décisions. Il faut accepter les défaites et en tirer les leçons. C’est un match dont on va se servir pour progresser et continuer à grandir avec le club. La deuxième place se joue tous les week-ends et il reste encore trois matches : il va falloir tous les gagner si on veut espérer la récupérer. Déçu mais pas abattu, je reste fier des joueurs qui ont donné le maximum d’eux-mêmes et avaient à cœur de gagner. »
Avec un duel crucial contre Crauroise prévu dans deux semaines, Marseille devra rapidement rebondir pour rester dans la course à son objectif de podium et espérer reprendre sa place de dauphin dans cette poule serrée derrière l’ogre de Saint-Raphaël.
Marseille Pce 30 Frontignan 36
Gymnase Bois Luzy. Mi-temps : 12-16.
Marseille Provence : Paya, Lacenaire (1), Ramognino (7), Fernandez (5), Vaxes (1), Evans, Alachian (2), Chakira (2), Verrier (1), De Riggi (2), Morel (1), Maligue, Porte (2), Camarero (5).
Entraîneur : Abderrahim Boudaouch.
Frontignan Thau : Gonzalez, Esposito (1), Bernardelli, Bel (2), Dambreville (4), Ducros (5), Tozzini, Hulot (2), Paul (2), Todesco (1), Da Silva (6), Etienne.
Entraîneur : Colin Goury.