« Ce n’est pas une union de façade », promettait Dino Cinieri, lors de la présentation du collectif Saint-Étienne Ensemble 2026. Fin mai, six partis de la droite et du centre (LR, Renaissance, Horizons, UDI, MoDem, PRG) ont annoncé leur alliance en vue des prochaines municipales à Saint-Étienne. Mais sont-ils vraiment tous sur la même longueur d’onde ?

« La colonne vertébrale ne peut pas être la volonté de remplacer Gaël Perdriau »

De son côté, le chef de file du parti Horizons à Saint-Étienne, Éric Le Jaouen, semble s’impatienter. Dans un communiqué, celui qui s’est déclaré le premier dans la course à la mairie réclame « un cap clair » à cette union. « Je refuse les alliances sans colonne vertébrale, les ambiguïtés idéologiques et les petits arrangements d’hier », écrit-il, visiblement refroidi par les tentatives de Dino Cinieri de rallier au projet Maurice Vincent, l’ancien maire socialiste de Saint-Étienne. Des « initiatives individuelles qui ont semé le trouble », selon l’ancien président du Medef Loire.

En clair, pour Éric Le Jaouen, cet « arc républicain » s’inscrit à droite et au centre, et il doit le rester. Candidat depuis février, il a travaillé son programme depuis plusieurs mois et attend de cette union qu’elle en fasse autant. « La colonne vertébrale ne peut pas être la volonté de remplacer Gaël Perdriau, ça n’a pas de sens », nous a-t-il précisé, assurant que sa priorité était « de proposer aux Stéphanois une politique autour de la sécurité, l’activité économique et la réhabilitation des commerces ».

La tête de liste désignée à l’automne

Pour ce chef d’entreprise, qui se revendique fièrement comme un nouveau venu dans le paysage politique, « il ne suffit pas de parler de changement, il faut l’incarner ».

Éric Le Jaouen essayerait-il de sortir de la mêlée ? Car le candidat de la future liste Saint-Étienne Ensemble 2026 sera désigné par les Stéphanois, via un sondage qui devrait être lancé à l’automne. Mais il l’assure : « Je suis très bien dans cette union, je souhaite continuer, mais je souhaite qu’elle ait un cap. »