La France va-t-elle se voir imposer des droits de douane punitifs par les États-Unis ? C’est ce que craint le ministre français de l’Économie Eric Lombard, qui espère qu’un accord sera signé ce weekend. Au début du mois d’avril, Donald Trump avait annoncé une hausse drastique des droits de douane avec une surtaxe de 10%, allant jusqu’à 50% pour les pays qui exportaient plus qu’ils n’importaient des États-Unis. Il a ensuite suspendu ces nouveaux droits de douane en ouvrant la voie à des négociations commerciales. La date butoir est fixée au 9 juillet et Eric Lombard attend qu’un accord soit signé ce samedi 5 ou dimanche 6 juillet avec l’Union européenne.
Une délégation de la Commission européenne est en ce moment à Washington et, pour le ministre français, « sur les tarifs, c’est possiblement en train de se jouer ce weekend ». Si un accord n’était pas signé, il serait « indispensable » que l’Union européenne réponde avec « plus de vigueur » encore, estime Eric Lombard, en déplacement aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Il faut dire que les pays qui n’auront pas signé d’accord au 9 juillet devront commencer à payer ces droits de douane au 1er août.
Les États-Unis comparés au « caïd » de la cour de récréation
Eric Lombard ne mâche d’ailleurs pas ses mots en parlant des États-Unis, et même de la Chine et de la Russie : « Imaginez le monde comme une cour de récréation où tout le monde joue à la marelle avec des surveillants et en respectant les règles. Et il y a trois caïds qui arrivent et qui ne respectent plus aucune règle, qui font tomber les tables de jeux, qui bousculent les enfants qui jouaient sagement. C’est le monde de prédateurs. »
Le ministre français espère tout de même qu’il n’est pas trop tard pour ces négociations. En effet, comme promis, Donald Trump a envoyé douze lettres aux pays qui vont se voir imposer des droits de douane punitifs pour les en informer. L’Europe espère ne pas en faire partie et avoir encore quelques heures, voire quelques jours, pour trouver un accord qui satisfasse toutes les parties.
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