Le Royaume-Uni a annoncé
samedi rétablir ses relations diplomatiques avec la Syrie alors
que le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
s’est rendu à Damas, la capitale du pays, et a promis un soutien
de 94,5 millions de livres (environ 109 millions d’euros).
« L’espoir renaît pour le peuple syrien », a déclaré David
Lammy dans un communiqué, affirmant qu' »il est dans notre
intérêt de soutenir le nouveau gouvernement pour qu’il tienne
son engagement de construire un avenir stable, plus sûr et plus
prospère pour tous les Syriens ».
Les pays occidentaux ont lentement modifié leur approche de
la Syrie depuis que les forces insurgées dirigées par le groupe
islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) ont chassé Bachar al Assad
de la présidence en décembre, après plus de 13 ans de guerre.
La visite de David Lammy, la première d’un ministre
britannique en 14 ans, intervient quelques jours après que le
président américain Donald Trump a signé un décret mettant fin à
un programme de sanctions américaines contre la Syrie.
Le Royaume-Uni a aussi assoupli ses sanctions en avril,
débloquant les avoirs de la banque centrale syrienne et de 23
autres entités, dont des banques et des compagnies pétrolières,
afin d’encourager les investissements, tout en maintenant celles
qui visent les membres de l’ancien régime.
Le programme de soutien financier annoncé samedi permettra
de fournir une aide humanitaire d’urgence à la Syrie et de
soutenir le redressement à long terme du pays en développant des
domaines tels que l’éducation, selon le communiqué du
gouvernement.
Une Syrie stable réduira le risque de « migration
irrégulière », garantira la destruction des armes chimiques et
s’attaquera à la menace du terrorisme, a déclaré David Lammy,
après avoir rencontré son homologue syrien Asaad Hassan al
Chibani et le président Ahmed al Charaa.
Lors de ces rencontres, David Lammy a réitéré l’importance
d’une « transition politique inclusive et représentative » en
Syrie et a offert le soutien continu de la Grande-Bretagne,
selon le communiqué.
Le chef de la diplomatie britannique doit également se
rendre au Koweït, où la sécurité régionale et le renforcement
des relations bilatérales seront à l’ordre du jour. Il devrait
également annoncer un nouveau partenariat avec la monarchie du
Golfe pour lutter contre la crise humanitaire au Soudan.
(Reportage Muvija M ; version française Florence Loève, édité
par Kate Entringer)