L’offre d’emploi pour un poste dans une usine de shampooing en Russie correspondait à tous les critères de Jean Onana. Cet habitant de Yaoundé, la capitale camerounaise, était alors au chômage et peinait à subvenir aux besoins de son épouse et de leurs trois enfants. Il a donc sauté sur l’occasion d’empocher un petit pactole. C’est ce qu’il a expliqué par la suite aux enquêteurs ukrainiens.
Après avoir rassemblé ses économies, le père de famille, âgé de 36 ans, s’est envolé pour Moscou en mai. Il y a rejoint de nombreux autres jeunes Africains venus étudier ou travailler en Russie. Mais, loin de remédier à ses ennuis financiers, son voyage l’a plongé dans l’enfer du front de l’Est ukrainien. Un calvaire dont il a failli ne pas sortir vivant.
Tout juste débarqué sur le sol russe, Jean Onana a été placé en détention en compagnie de dix autres personnes, originaires du Bangladesh, du Cameroun, du Zimbabwe ou encore du Ghana. On leur a annoncé qu’ils n’étaient pas ici pour travailler mais pour signer un contrat d’un an au sein de l’armée russe et pour servir sur le front ukrainien.
Jean Onana fait partie de ces centaines, voire milliers, d’Africains qui se sont retrouvés à combattre en première ligne. Beaucoup d’autres ont été embauchés dans des usines pour continuer de faire tourne
La suite est réservée aux abonnés…
Source de l’article
The Daily Telegraph (Londres)
Atlantiste et eurosceptique sur le fond, pugnace et engagé sur la forme, c’est le journal conservateur de référence. Fondé en 1855, comme le rappelle son titre en hommage à une technologie de communication alors révolutionnaire, il est le dernier des quotidiens nationaux d’envergure à ne pas avoir abandonné le grand format.
Détenu jusqu’au début de 2004 par le magnat de la presse Conrad Black, le titre a ensuite été la propriété des frères milliardaires David et Frederick Barclay. En 2023, sur fond de bras de fer financier, le journal a été saisi par les créanciers de la famille Barclay, qui lui cherchent désormais un nouveau propriétaire, ainsi qu’à The Sunday Telegraph, regroupés au sein du Telegraph Media Group Holdings Ltd.
Son agenda est très prisé, en raison notamment du Court Circular, qui présente tous les jours les activités de la famille royale. Un autre rendez-vous très attendu est le petit dessin de Matt, toujours élégant et drôle, publié en première page.
Nos services