Une vingtaine d’années à attendre, deux mois pour anticiper. Le chantier titanesque pour dépolluer les calanques s’apprête à démarrer, début septembre, après plusieurs décennies de retard. Si la majorité des habitants du littoral sud se réjouissent, ils sont nombreux à appeler à une « meilleure anticipation » avant le début des travaux.

Deux chantiers juxtaposés

Après la condamnation historique de l’État à dépolluer les Calanques, et celle du promoteur Ginko à faire de même sur le site de l’ancienne usine chimique Legré-Mante, deux chantiers juxtaposés sont sur la ligne de départ. Le premier consiste en la mise en sécurité des dépôts de polluants en bord de mer, soit une vingtaine de sites « orphelins », c’est-à-dire pollués aux métaux lourds par des fonderies et usines chimiques aujourd’hui disparues et donc sans propriétaires. Pour ces sites, l’État est sommé de dépolluer les bords de plages, un chantier à près de 15 millions d’euros confié à l’Agence de la transition écologique (Ademe) à compter de septembre 2025.