Le président de la République a réservé une surprise aux Jeunes avec Macron en débarquant ce samedi 5 juillet au meeting organisé à Paris pour les dix ans du mouvement. Le chef de l’Etat a pris la parole et affirmé à ces jeunes partisans qu’il aurait «besoin d’eux pour dans deux ans, pour dans cinq ans, pour dans dix ans».
«Parce que vous serez là, et parce que comptez sur moi, je serai là avec vous. Et ensemble, on ne lâchera rien […]. Merci du fond du cœur pour les dix ans qui sont devant nous», a-t-il poursuivi sous les applaudissements de ceux qui ont accompagné ses débuts dès 2015 et annoncé se rebaptiser les «Jeunes en marche».
Emmanuel Macron avait auparavant appelé son camp à rester «uni», «responsable» et à agir. «Si dans les deux ans qui viennent, on passe notre temps à parler de 2027, à ne rien faire, à être dans les calculs, à être dans les divisions, ce sera aucun d’entre nous dans deux ans», a-t-il assené. Le Président s’exprimait à la suite de son ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui avait dit vouloir «proposer un chemin» aux Français pour 2027.
Les deux hommes sont notoirement en froid depuis le passage d’Attal à Matignon et l’annonce de la dissolution, sur laquelle le Premier ministre d’alors n’avait pas été consulté.
Si le président de la République ne peut pas se représenter en 2027 en raison de la Constitution, rien ne l’empêche cependant d’être candidat en 2032. Surtout, à l’heure où les ambitions s’aiguisent au sein de la coalition gouvernementale, avec un Edouard Philippe déjà en campagne et le président de LR, Bruno Retailleau, mais aussi Gabriel Attal sur les rangs, Emmanuel Macron a souhaité rappeler que les deux ans à venir devaient être «utiles». Et Macron de tacler : «J’entends aujourd’hui trop de débats qui pensent déjà à 2027. Il faudra y penser. Mais pourquoi, pourquoi en 2015, vous vous êtes levés ? […] Pour le pays.»