Gabriel Attal trace sa route vers l’Élysée. Mais sur son chemin, il doit notamment faire face aux tacles d’Emmanuel Macron.

Le secrétaire général de Renaissance a affirmé samedi vouloir « proposer un chemin » aux Français pour la présidentielle de 2027. « Ce 5 juillet 2025, je veux vous proposer de poser les premiers jalons d’un chemin nouveau pour notre jeunesse et pour notre pays […], un chemin d’espoir, un chemin de bonheur, un chemin pour la jeunesse de France et pour notre pays », a déclaré l’ancien Premier ministre lors d’un meeting à Paris à l’occasion des dix ans des « Jeunes avec Macron » (JAM).

Attal attaque Retailleau

« Ce sera votre élection et je fais devant vous le serment de tout faire pour vous conduire dans deux ans sur le chemin de la victoire », a encore déclaré Gabriel Attal, lors de ce meeting à l’occasion duquel les JAM ont changé de nom pour devenir les « Jeunes en marche ».

Se disant « scandalisé par le silence des uns et par le déni des autres » sur l’écologie, il a évoqué la récente prise de bec par médias interposés entre le ministre de l’Intérieur et président de LR Bruno Retailleau, favorable à l’arrêt des subventions aux énergies renouvelables et la ministre de l’Ecologie, Agnès Pannier-Runacher (Renaissance), qui a parlé de « populisme ».

« Puisque LR et le RN déclarent la guerre à l’écologie, je leur déclare que nous serons sur leur passage », a affirmé Gabriel Attal. « On ne peut pas, quand on est en Vendée, créer des agences départementales sur les énergies renouvelables et les financer et, à Paris, parce que c’est la mode, dire qu’on est contre les énergies renouvelables », a-t-il insisté en visant Bruno Retailleau.

Un rappel à l’ordre

Mais pour Emmanuel Macron, le temps de la succession n’est pas venu. S’exprimant durant le meeting après Gabriel Attal, le chef de l’Etat a rappelé son camp à l’ordre, lui intimant d’« agir » plutôt que de se projeter vers 2027.

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« Si dans les deux ans qui viennent, on passe notre temps à parler de 2027, à ne rien faire, à être dans les calculs, à être dans les divisions », alors « aucun d’entre nous » ne pourra remporter la présidentielle, a pronostiqué le locataire de l’Élysée, invité surprise du meeting au Cirque d’hiver. Pas sûr que les prétendants désireux de s’asseoir dans son fauteuil l’entendent de cette oreille.