45 jours après les élections législatives anticipées du 23 février, les chrétiens-démocrates de la CDU/CSU et les sociaux-démocrates du SPD ont présenté mercredi à Berlin leur contrat de coalition, feuille de route du futur gouvernement allemand. Dans cette alliance avec le centre-gauche, le probable futur chancelier Friedrich Merz entend déployer une vision libérale de l’économie, soutenue par un fonds géant d’investissement (500 milliards d’euros) destiné à moderniser les infrastructures (routes, chemins de fer, bâtiments publics), dans un pays dopé par la levée de son frein constitutionnel à l’endettement.

« Germany is back on track » (« L’Allemagne est de retour ») a prévenu Friedrich Merz, mercredi à Berlin. Son slogan victorieux s’entend comme une réaction à l’offensive commerciale mondiale du président américain Donald Trump. « L’Allemagne s’acquittera de ses obligations en termes de défense. Elle est prête à renforcer sa propre compétitivité », a précisé Friedrich Merz, toujours en anglais, dans une riposte verbale ouvertement adressée à Washington.