Le président du VNVB, Patrick Venturini, est un homme plutôt « conciliant ». Son club a fait appel par deux fois, ces derniers mois, à l’arbitrage du CNOSF, dont les préconisations sont à chaque fois allées… dans le « bon » sens. Celui du VNVB en l’occurrence. En mars, il avait obtenu d’être réintégré pour disputer les play-offs du championnat. Et au mois de juin, le CNOSF vient de nouveau de donner raison au club vandopérien, cette fois dans son litige avec la Ligue Grand Est, qui avait entériné – lors d’un scrutin jugé non conforme – la fermeture du pôle de formation nancéien au profit de son voisin mulhousien.

Les « sages » de l’avenue Pierre-de-Coubertin ont notamment relevé deux irrégularités dans la procédure – l’expression d’un vote par procuration, qui est proscrite, et l’impossibilité faite à la présidente du comité de Meurthe-et-Moselle de participer au scrutin – et proposé à la Ligue de convoquer un nouveau comité directeur pour revoter.

« Il faut être intelligent »

« Sur le fond, d’un point de vue économique, je comprends qu’on passe de deux pôles à un seul. Mais il aurait fallu consulter l’ensemble des parties concernées, pas faire faire ça en catimini sur un coin de table. Et surtout, il aurait fallu faire les choses dans les règles ! Maintenant, il faut être intelligent : notre centre de formation va migrer à Mulhouse, le projet est lancé, il est trop tard pour faire machine arrière. On est fin juin, les parents doivent savoir où inscrire leur gamine à l’école », admet Patrick Venturini, non sans une pointe d’amertume.

Le centre de formation délocalisé

Au niveau procédural, le VNVB va donc en rester là. Mais du point de vue de la formation des jeunes volleyeuses, il souhaite rapidement rebondir. « Il y a au CREPS un outil de travail formidable : un gymnase tout neuf, une salle de muscu, une infirmerie, un restaurant et un internat, avec le collège à 5 minutes… Le VNVB va déléguer un entraîneur pour y poursuivre la formation des jeunes volleyeuses, de la 6e à la 4e, dans un tout nouveau centre d’entraînement et de performance », annonce le président vandopérien. « Ensuite, les meilleures pourront intégrer notre centre de formation. » Qui prendra lui aussi ses quartiers dans les locaux du CREPS à la rentrée.