Fan de… Chaton ! Vendredi soir sur TF1, l’un des personnages les plus attachants de la saison 7 de « Mask Singer » a été démasqué d’entrée lors de la finale remportée par Lola Dubini. Sous le Chaton se cachait Séverine Ferrer, figure de la télévision et de M6 dans les années 1990 et 2000 (« Fan de », « Dance Machine », « Loft Story 2 »). A 47 ans, celle qui s’épanouit au théâtre est revenue pour 20 Minutes sur son expérience dans le jeu animé par Camille Combal, sur la télé d’hier, d’aujourd’hui et… même celle de demain.
« C’est arrivé à point nommé dans ma vie »
Au fil des décennies, Séverine Ferrer est restée un visage familier de la télévision. Depuis un an, elle officie notamment sur Marmiton TV avec son émission « On dîne chez Séverine ». Celle qui a été révélée à tout juste 20 ans aux commandes de « Fan de » sur M6 a aussi multiplié les participations dans les jeux télévisés (« Fort Boyard », « Le Meilleur pâtissier », « Un dîner presque parfait »…) jusqu’à sa dernière en date, « Mask Singer », sur TF1.
« C’était une aventure magique, une parenthèse enchantée, reconnaît Séverine Ferrer. Je sors de cette expérience complètement changée. C’était un challenge personnel dans lequel je me suis beaucoup investi. « Mask Singer » est arrivée à point nommé dans ma vie, car j’avais besoin de me challenger. » A 47 ans, celle qu’on a pu voir au théâtre dans Si c’était à refaire, de Laurent Ruquier, ou écouter à la radio dans « Chérie Génération 2000 », sur Chérie FM, n’a pas complètement zappé la télé.
« Refaire de la télévision, ça me titille »
« Ces derniers temps, j’ai fait pas mal de promotions sur différents plateaux, rappelle Séverine Ferrer. J’ai vu pas mal d’animatrices, et je me suis dit : »C’est quand même chouette ». Refaire de la télévision, ça me titille depuis peu. Après, je m’épanouis complètement sur scène. Je ne veux pas sacrifier la scène, car cela fait partie de moi. Après si »Mask Singer » m’ouvre des portes, tant mieux. »
La native de Montpellier, qui a passé une partie de son enfance à La Réunion, ne ferme pas la porte aux jeux télévisés, bien au contraire. « »Mask Singer », ce n’est pas simple à animer comme émission, concède-t-elle. Je ne vois personne d’autre que Camille Combal pour l’animer. Il est tellement drôle, c’est un killer. Après jurée, pourquoi pas, c’est autre chose. Mais je risque de ne reconnaître que mes potes […]. Maintenant que j’ai fait »Mask Singer », je me vois bien faire »Danse avec les stars ». Ce côté challenge, rigueur, entraînement m’a redonné envie. »
« Pas sûr que ce soit possible aujourd’hui »
Au-delà de ses envies et de ses projets, Séverine Ferrer a un avis bien aiguisé sur la télévision d’aujourd’hui et celle dont elle était l’une des figures, dans les années 1990 et 2000. « La télé a changé avec l’explosion des réseaux sociaux, assure-t-elle. On n’est plus sur les mêmes contenus, ça change la donne. » Et elle prend l’exemple de « Fan de », émission culte de M6, entre 1997 et 2002. « Aujourd’hui, tout est possible, vous pouvez rencontrer votre idole beaucoup plus facilement, déclare l’animatrice. A l’époque, je me souviens d’une fan qui avait rencontré Jennifer Lopez dans le cadre de »Fan de », elle a tellement kiffé la fille qu’elle l’avait invité à la suivre pendant trois jours, en pleine Fashion Week. Pas sûr que ce soit possible aujourd’hui. »
Alors, nostalgique Séverine ? « Avant, c’était davantage bon enfant, reconnaît-elle. Il y avait de l’insouciance, de la naïveté. » Pour autant, elle assure qu’« il y a aussi plein de choses géniales aujourd’hui. On peut voir ses artistes préférés plus facilement, et même monter des projets avec eux ».
« Les contenus sont très qualitatifs aujourd’hui »
Le « c’était mieux avant », Séverine Ferrer n’en fait donc pas son credo. « Sur les plateaux, on fait certes un peu plus attention à ce qu’on dit, témoigne-t-elle. Mais je ne vois pas de grands changements sur les plateaux matière d’ambiance. » L’heure serait-elle donc à l’uniformisation à la télévision ? « Je ne vois pas de grandes différences non plus entre TF1 et M6, indique l’animatrice. Aujourd’hui, ce sont deux chaînes divertissantes, cela s’est vachement ouvert et on trouve des contenus très qualitatifs, aussi bien dans les jeux que dans les fictions. »
Celle qui avait comme modèle Maïtena Biraben ou encore Antoine de Caunes dans les années 1990 salue aussi les animatrices et les animateurs qui officient aujourd’hui. « Ils ont tous une vraie personnalité et ils apportent tous quelque chose de différents, selon elle. Il y a une vraie fraîcheur, et même une folie qu’il n’y avait pas dans les années 1990-2000. » Une fraîcheur que Séverine Ferrer a su apporter dans le costume du Chaton et qu’elle compte bien diffuser dans d’autres programmes.