Varsovie entend mieux surveiller les mouvements migratoires, quitte à freiner la circulation au sein de l’UE.

L’espace Schengen plonge dans une nouvelle crise. La libre circulation par voie terrestre, suspendue avec fracas par l’Allemagne en septembre 2024, connaît un nouveau coup d’arrêt parmi ses États membres. Et pas des moindres. Ce lundi, la Pologne rétablit les contrôles aux frontières allemande et lituanienne, emboîtant le pas à dix autres partenaires, au risque de faire vaciller un peu plus un pilier majeur de l’intégration européenne.

« Cette décision est irrévocable, quels que soient les états d’âme des autres pays », a tranché le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, en Conseil des ministres. Le symbole est d’autant plus fort que ce grand pays d’Europe centrale a milité avec ardeur pour bénéficier de la libre circulation au tournant des années 2000. Depuis l’obtention de ce droit, il y a dix-huit ans, il en a tiré de très importants bénéfices économiques.

Longue de 467 km et jalonnée désormais de 50 points de passage, la frontière germano-polonaise, qui rythme la vie entre deux…

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Le Figaro

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