Même au-delà des frontières de la Bosnie-Herzégovine, il est celui qui polarise les conversations politiques et judiciaires. Président de la plus petite des deux entités d’un pays dysfonctionnel, avec lequel l’Union européenne peine à élaborer un projet, au pouvoir depuis bientôt vingt ans, Milorad Dodik incarne autant la dérive sécessionniste de sa Republika Srpska qu’il cristallise les tensions sécuritaires et les divisions ethniques de cet Etat pivot des Balkans occidentaux.