Max Verstappen a fait illusion pendant sept tours, a tenu 13 de plus et a finalement vu sa course partir en vrille à Silverstone, à tous les sens du terme. Parti en pole, il est resté leader devant Oscar Piastri en début d’épreuve, sur une piste humide, avant de céder face à lui. Un tête-à-queue à la fin d’une intervention de la voiture de sécurité l’a fait dégringoler en dixième position et il est péniblement remonté au cinquième rang sous le drapeau à damier.

« Sincèrement, je ne savais pas à quoi m’attendre mais c’était très difficile dès ce premier tour », a constaté Verstappen. « Un équilibre très difficile dans la voiture entre les vitesses élevées et les faibles vitesses, je n’arrivais vraiment pas à trouver un bon équilibre. En intermédiaires, je pense aussi que nous dégradions trop les pneus, surtout par rapport à McLaren. Ils étaient encore à un autre niveau. Puis j’ai évidemment eu ma frayeur, qui a un peu tout compliqué. Mais même quand j’étais vers la dixième place, je n’avais pas non plus le rythme pour avancer, ce qui était un peu inquiétant. »

« Mais nous avons fait les bons choix. Nous sommes restés calmes, nous sommes restés aussi longtemps que possible en intermédiaires et c’était encore le bon choix, donc nous avons fini cinquièmes. Avec le recul, en regardant, c’était probablement la meilleure place possible après tout ce qu’il s’est passé. »

« Rien n’a bien fonctionné, c’était vraiment ‘on/off’ et évidemment, c’est précisément ce qu’on ne veut pas dans ces conditions », a néanmoins déploré Verstappen sur Viaplay, diffuseur de la F1 aux Pays-Bas. « Juste une course horrible. »

Lando Norris, McLaren, Max Verstappen, Red Bull Racing

Max Verstappen n’a pas pu rester devant Lando Norris.

Photo de: Glenn Dunbar / LAT Images via Getty Images

Verstappen s’est tout simplement senti démuni dans la Red Bull : « Du survirage, du sous-virage, la voiture était vraiment… Disons que je devais vraiment m’accrocher au volant, sinon ça serait mal passé beaucoup plus de fois. […] Je n’avais pas plus de rythme que ceux autour de moi. Mon rythme n’était juste pas bon, en partie à cause des niveaux d’ailerons, mais dans l’ensemble nous étions assez mauvais dans ces conditions avec peu d’adhérence. »

Deux incidents en quelques instants

La course de Verstappen a déraillé à partir de deux séquences qui se sont succédées, le freinage de Piastri sous régime de voiture de sécurité, qui a valu une pénalité à l’Australien, puis le tête-à-queue de Verstappen au virage suivant, Stowe. À Montréal, Red Bull avait réclamé une sanction contre George Russell pour une manœuvre similaire, sans obtenir gain de cause.

Ce dimanche, Verstappen a été surpris que Piastri reçoive une pénalité, la jugeant « très extrême » : « Je n’ai appris qu’après la course qu’il en avait reçu une, personne ne me l’a dit pendant la course. Vous savez, ce genre de scénario m’est arrivé plusieurs fois maintenant. Je trouve juste bizarre [que] tout à coup, Oscar soit le premier à recevoir dix secondes pour ça. »

 

« Mais je ne fais pas les règles », a ajouté Verstappen. Pour autant, il « ne pense pas » que cette séquence a contribué à son erreur quelques secondes plus tard : « J’ai juste essayé d’accélérer mais la voiture était déjà difficile avant ça. J’essayais juste de trouver un bon rythme et ça m’a juste piégé en pneus froids. »

Le manque de rythme et cette erreur semblent trouver une même cause, l’aileron arrière à faible appui choisi pour ce week-end, sans pour autant expliquer l’écart avec les McLaren : « C’est sûr que l’aileron arrière a tout beaucoup compliqué. Mais dans l’ensemble, même si nous avions eu un peu plus d’appui sur la voiture, nous ne nous serions pas battus avec les McLaren, c’est certain. »

Avec Scott Gregory, Oleg Karpov et Ronald Vording

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Vincent Lalanne-Sicaud

Formule 1

Max Verstappen

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