Friedrich Merz, patron de la droite chrétienne allemande (CDU) et probable futur chancelier de la République fédérale, s’était donné jusqu’à Pâques pour former un gouvernement avec les sociaux-démocrates. Mais beaucoup doutaient qu’il parvienne à tenir de tels délais, commente Der Spiegel. “Le fossé entre les deux partis paraissait trop grand sur des sujets comme le frein à l’endettement [un principe constitutionnel qui limite le déficit public de l’Allemagne], l’immigration ou la fiscalité.”
Pourtant, les deux partis ont réussi à faire voter un vaste plan de dépenses publiques et de défense, financé par la dette, avant même d’arriver au pouvoir. Et, mercredi 9 avril, ils ont donné tort aux critiques et annoncé avoir trouvé un accord pour former une coalition, quarante-cinq jours après les législatives de février.
“On pourrait également dire que le nouveau gouvernement vient de remporter son premier succès”, commente le titre centriste. Le document présenté par les deux partis doit encore être approuvé par leurs bases militantes respectives, mais la plupart des journaux estiment le contrat rempli.
“Y a-t-il quelqu’un pour se réjouir ?”
“Parmi les points clés de la future coalition de gouvernement, on peut citer le virage sur la politique migratoire”, assure la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les conservateurs et les sociaux-démocrates se sont mis d’accord sur une augmentation des expulsions et sur une actualisation de la liste des pays dits “sûrs”, ceux où peuvent être renvoyés les migrants.
Mais ils veulent aussi refouler toute personne essayant de passer la frontière allemande sans autorisation, y compris si elle souhaite demander l’asile une fois dans le pays. Les deux partis précisent néanmoins vouloir mettre en place une telle politique “en se coordonnant avec leurs voisins européens”.
Dans le même temps, la coalition à venir entend relancer l’économie, dont le moteur semble grippé, gr