Une crise qui s’enracine. Le 20 juin dernier, les élus du Conseil municipal de Toulouse ont adopté un vœu demandant au gouvernement d’accorder davantage de postes d’enseignants du premier degré aux écoles de la ville.
L’objectif, éviter des fermetures qui dégradent les conditions d’enseignement. Jean-Luc Moudenc avait déjà alerté les ministres successifs de l’Éducation nationale sur l’insuffisance des dotations accordées à la ville et le manque criant de remplaçants.
Si des avancées ont pu être obtenues récemment, « le maire de Toulouse et sa première adjointe Marion Lalane-de Laubadère, restent particulièrement vigilants quant à la situation générale qui demeure fragile », assure la municipalité.
À noter qu’en dix ans, la mairie de Toulouse aura investi plus d’un demi-milliard d’euros dans les écoles et construits plus de 40 nouveaux groupes scolaires. Avec une contribution aux enjeux environnementaux (cours oasis, compostage…).
Plus de 1.700 postes vacants en France
Pour la 15e année d’affilée, l’Éducation nationale n’a pas pu pourvoir l’intégralité des postes ouverts aux concours enseignants. Selon les résultats publiés par le ministère, plus de 1.700 places restent vacantes dans le public et 278 dans le privé.
Dans le premier degré, environ 520 postes de titulaires sont perdus à l’issue de la campagne de recrutement 2025. Ils sont tous concentrés dans les académies de Versailles, Créteil, la Guyane et Mayotte, creusant ainsi de profondes inégalités territoriales.
En collège et lycée, quelque 1.200 postes restent vacants. L’agrégation continue à pourvoir presque tous ses postes (96,5 %), mais 11,2 % des besoins du Capes externe, le concours au plus gros contingent, n’ont pas pu être couverts.
Parmi les disciplines en tension, les lettres classiques (33 % de postes vacants), les mathématiques (26 %), la physique-chimie (26 %), l’allemand (23 %) ou les lettres modernes (12 %). Les déficits sont également importants dans l’enseignement technique (13 %) et professionnel (15 %).
Les postes non pourvus sont toutefois deux fois moins nombreux qu’en 2024, et les « taux de couverture » en nette amélioration. Plus de 21.400 candidats, tous concours confondus, sont admis (+3,4 % par rapport à l’an dernier).
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