Après la désignation de leurs chefs de file pour les prochaines municipales, les communistes nantais, représentés au conseil municipal par cinq élus, ont présenté leur programme lors d’une réunion publique, en début de semaine. Cent-soixante propositions sont déjà sur la table des discussions avec les autres forces de gauche, selon Robin Salecroix, conseiller municipal et vice-président de Nantes métropole en charge de la politique de l’eau, chef de file du PCF pour les municipales de 2026, avec Mélissa Hélary.
Vous souhaitez le renforcement des services publics : eau, transports, sécurité… Par quels moyens ?
Durant ce mandat, les agents du service public de l’eau de la Métropole sont passés de 395 à plus de 420 et les investissements ont été doublés. Nous proposons trente embauches supplémentaires pour accélérer la modernisation des ouvrages. Sur la sécurité, les effectifs de police municipale ont été accrus durant ce mandat, il faut maintenant augmenter l’amplitude des horaires. Nous proposons aussi d’assermenter des agents de la collectivité ou de ses satellites, les bailleurs sociaux par exemple, pour qu’ils puissent intervenir sur les incivilités du quotidien, comme celles liées aux déchets. Autre enjeu majeur, la mobilité : il faut lancer les études pour une connexion entre les lignes 1 et 3 du tramway, à l’ouest de la ville, et créer un vrai périphérique de transports en commun.
Votre programme commence par la question du logement, un sujet sur lequel vous avez exprimé un désaccord avec les autres forces de la majorité de gauche lors du dernier conseil métropolitain…
Nous ne sommes pas raccord avec l’inflexion donnée au projet de Pirmil-Saint-Jacques, passé de mille logements à six cents. Nous sommes conscients des efforts à faire pour réduire notre impact carbone, mais nous sommes de ceux qui n’opposeront jamais la transition écologique au besoin criant de logements. Nous craignons que quatre cents logements en moins ici soient quatre cents logements en plus en troisième ou quatrième couronne. Or, il faut lutter contre l’étalement urbain. Et la verticalité des constructions peut se concilier avec la qualité de vie.
Les négociations avec les autres forces de gauche ont-elles démarré ?
Les discussions ont commencé avec nos amis socialistes, insoumis et écologistes. Mais rien n’est signé avec personne. À Nantes, les communistes sont toujours les premiers des rassembleurs quand les conservateurs de tous poils se réunissent, quand l’extrême-droite est en embuscade. Maintenant, la question, c’est le contenu, la base du rassemblement.