• Lancés en 2007 à Paris, les Vélib’ étaient un véritable symbole de liberté.
  • Mais depuis un mois, chaque semaine, 640 vélos disparaissent des radars.
  • L’Agemob, qui gère ces vélos partagés, alerte sur un niveau de vandalisme trois fois supérieur à la normale.

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LE WE 20H

La situation est alarmante. Avec quelque 640 vélos qui disparaissent chaque semaine de ses radars, l’Agemob, organisme public qui gère les vélos partagés Vélib’ en région parisienne, alerte sur un niveau actuel de vandalisme « trois fois supérieur » à la normale. Il manque en ce moment 3.000 vélos sur un parc qui doit en principe en compter 20.000 en circulation.

Abandonnés sur le bas-côté après avoir été arrachés de force par des personnes qui refusent de payer, dégradés ou déchargés, de moins en moins de vélos sont disponibles. Et ceux qui restent sont sur-sollicités et hors d’usage.

Les usagers, premières victimes

Les premières victimes sont les usagers comme Quentin, utilisateur quotidien depuis trois ans. « Dernièrement on peine le matin, on fait trois, quatre, cinq stations de Velib’. Et parfois rien. On se rabat sur le métro, le RER, tout ce qu’on peut et on arrive en retard », se désole ce Parisien dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article.

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Mais comment expliquer l’augmentation de ces actes de vandalisme ces dernières semaines ? Des vidéos de mauvaises pratiques pour utiliser gratuitement les Velib’ circulent sur les réseaux sociaux. « Nous bloquons systématiquement ces publications auprès des éditeurs et portons plainte contre les auteurs, parce qu’il n’est pas normal de faire l’apologie du vandalisme », explique Sylvain Raifaud, président d’Agemob.

Des moyens supplémentaires ont été engagés pour récupérer les vélos volés. La plupart sont retrouvés, réparés et remis en service. La surveillance autour des bornes a également été renforcée pour limiter et punir ces incivilités.

Rania HOBALLAH | Reportage TF1 : Nicolas ROBERTSON, Antoine DE RAIGNIAC