J-2 avant la fin des négociations avec les États-Unis sur les fameux droits de douane décrétés par Donald Trump. Début avril, le sulfureux président américain avait indiqué reporter ses surtaxes de 90 jours, ce qui amène au 9 juillet. La France ne négocie pas pour elle-même : c’est la Commission européenne négocie au nom de tous les États membres.
« La Commission européenne fait très attention à bien prendre la synthèse des intérêts de chaque État membre. Contrairement à ce qu’on aurait pu craindre au début de l’année, il n’y a pas de voix dissonantes. Vous n’avez pas vu l’Italie aller négocier de son côté avec Washington ou l’Allemagne outrepasser la Commission européenne. Et la France non plus. Personne ne s’est prêté à ce jeu solitaire« , se félicite Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, sur RTL ce lundi 7 juillet.
Il n’y a pas que les États-Unis dans la vie »
En effet, des craintes avaient été émises quant à de potentielles négociations en dehors du cadre fixé. Finalement, de ce point de vue, cela s’est bien passé.
Si la période est extrêmement difficile, Laurent Saint-Martin estime qu' »on en ressortira avec une Europe plus forte« . Il ajoute : « On ressortira avec un rapport de force qui, je l’espère, sera le plus positif possible pour nos pays. En tout cas, on ressortira avec une unité européenne qui servira pour la suite, et notamment pour aller chercher des accords commerciaux avec le reste du monde. Il n’y a pas que les États-Unis dans la vie. » Il fait notamment référence à de potentielles négociations avec l’Inde,la Malaisie, l’Indonésie, l’Australie ou avec l’Amérique du Sud, dans le cadre du Mercosur.
L’entrée en vigueur des droits de douane prévue le 1er août
Quant aux résultats de ces négociations, ils ne sont pas connus pour le moment. Donald Trump avait menacé de droits de douane de 50 %, reste à voir s’ils seront appliqués. D’après le ministre, les États-Unis et la Commission européenne arrivent « quand même à dialoguer depuis plusieurs semaines sur la nécessité de prendre en compte les intérêts de chaque parti », même si les interlocuteurs côté américain changent souvent.
Laurent Saint-Martin indique que « nous pouvons considérer qu’une augmentation faible de droits de douane peut être acceptée, si et seulement s’ils peuvent être réduits sur certains secteurs clés européens, notamment français, comme l’aéronautique, nos vins et spiritueux ou encore nos cosmétiques ».
Donald Trump a indiqué, vendredi, que les surtaxes douanières entreraient en vigueur le 1er août pour les pays avec lesquels il n’y a pas d’accord. Officiellement, seuls deux accords ont été conclus, mais cela pourrait rapidement évoluer.
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