Cette conquête russe d’une localité dans la région de Dnipropetrovsk, si elle était confirmée par Kiev, constituerait un nouveau revers symbolique pour les forces ukrainiennes.

« La localité de Datchnoïe, dans la région de Dnipropetrovsk, a été libérée », s’est félicitée dans un communiqué l’armée russe, qui avait annoncé début juin mener une « offensive » inédite dans cette partie de l’Ukraine.

De « fausses informations » en provenance de Moscou

Elle a en outre diffusé une vidéo censée montrer ses soldats dans ce village à environ 70 kilomètres à l’ouest de la grande ville de Donetsk, sous contrôle russe.

L’Ukraine n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce russe mais, plus tôt lundi, l’état-major de ses forces armées avait assuré que des assauts russes avaient été « repoussés » la veille « dans les environs » de Datchnoïe.

Dimanche, une unité ukrainienne combattant dans le secteur avait quant à elle affirmé toujours « contrôler » Datchnoïe.

Elle avait également dénoncé les « fausses informations » en provenance de Moscou concernant une avancée dans cette zone et publié une vidéo montrant, d’après elle, le drapeau ukrainien au-dessus d’un bâtiment à Datchnoïe.

« Nous sommes là et nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout ! Nous ne céderons pas un seul mètre de notre territoire sans nous battre », avait également assuré cette unité.

En pleines discussions diplomatiques

Une réelle progression russe dans la région de Dnipropetrovsk aurait une valeur stratégique sur le terrain, en pleines discussions diplomatiques poussives en vue d’un règlement du conflit.

Le président russe Vladimir Poutine maintient toujours ses demandes maximalistes, en premier lieu que Kiev cède à la Russie les régions ukrainiennes annexées et que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour les dirigeants ukrainiens et leurs alliés occidentaux.

L’Ukraine, pour sa part, exige que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à hauteur d’environ 20 %.

Avant l’assaut russe à grande échelle de février 2022, quelque trois millions de personnes vivaient dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk, dont environ un million dans la capitale régionale, Dnipro, qui est régulièrement la cible de frappes meurtrières russes.

De nombreux Ukrainiens, fuyant les combats dans les régions orientales de Donetsk et de Lougansk, y ont trouvé refuge après l’offensive initiale des troupes russes il y a près de trois ans et demi.