Aucun champion en titre n’a été autant en difficulté que les Panthers 2025. Pourront-ils inverser la tendance ?
Ils sont à la poursuite d’un cinquième titre consécutif, pour l’instant les Panthers ont réussi à enchainer 5 défaites consécutives en 6 matchs. La dernière en date, 30 à 12 sur le terrain des Dolphins dans un match où ils n’ont pas fait illusion.
Est-ce la fin de l’ère Panthers ?
Après 5 finales et 4 titres consécutifs, 2025 démarre beaucoup plus difficilement pour Penrith. Chaque saison ou presque, Ivan Cleary démarre avec des départs importants. L’équipe au sommet depuis une demi décennie crée des joueurs de haut niveau que le club ne peut conserver, salary cap oblige. Il faut faire des choix et parfois les joueurs font des choix.
Chez les cadres, les rescapés de la finale 2020 sont Nathan Cleary, Dylan Edwards, Isaah Yeo, Liam Martin et Brian To’o. Sur les réseaux sociaux, on peut voir des visuels avec un 17 composé uniquement de joueurs qui ont quitté les Panthers ces dernières années. Et cette équipe aurait fière allure avec des joueurs comme Stephen Crichton, James Fisher-Harris, Api Koroisau, Matt Burton et bien Jarome Luai.
Alors comment les Panthers ont fait jusqu’ici pour rester en haut de la ligue ?
Ils ont sorti des jeunes issus principalement de la formation pour combler les trous. Des joueurs qui connaissaient parfaitement leur rôle et qui se sont parfaitement intégrés au collectif. On pense aux Burton, Turuva, May. Mais ils ont aussi su recruter des joueurs plus expérimentés comme Capewell ou Pangai qui leur ont rendu de bons services.
Mais alors pourquoi ça coince en 2025 ?
Le recrutement déjà, léger. Seuls Isaiah Papali’i et Blaize Talagi sont venus renforcer l’équipe. Papali’i a perdu de sa superbe depuis plusieurs saisons déjà et Talagi a encore tout à prouver. La preuve, son match catastrophique contre les Dolphins pour sa première titularisation à côté de Cleary.
De plus les jeunes qui ont intégré l’équipe, tardent à confirmer. Casey McLean après avoir ébloui le monde avec le maillot des Kiwis, n’y arrive pas. S’il y a quelques fulgurances en attaque, il fait encore beaucoup de mauvais choix et sa défense n’est pas niveau NRL. Le jeune Jenkins à l’aile a aussi des qualités mais aligner les deux ensemble du même côté, c’est compliqué. Herbie Farnworth, le centre des Dolphins s’est régalé. De l’autre côté, Tago est encore en vacances et son association avec Alamoti est encore fraîche.
Rajoutées à cela, les quelques petites blessures de Cleary, d’Edwards ou de To’o et vous avec une équipe fragile qui n’a pas droit à l’erreur. Avec un pack moins dominant, la faiblesse au poste de talonneur se fait ressentir. Nathan Cleary a de moins bons ballons que même s’il les bonifie, ses trois-quarts n’en font pas grand-chose. Finalement, peu de réussite en attaque et une défense qui prend l’eau, la plus mauvaise de ces dernières années, et de loin.
Premièrement, les Panthers ont besoin de leurs cadres sur le terrain, tous en même temps mais aussi d’avoir des jeunes qui montent leur niveau rapidement pour espérer un top 8, on en est là. Sinon ces deux conditions ne sont pas remplis il y a de gros risques qu’ils ne réussissent même pas à se qualifier. Et là l’intersaison va être très intéressante.