Parfois, quelques années de “crise” valent beaucoup plus que des décennies de “stabilité” politique. Du moins, lorsqu’il s’agit d’intégration européenne : c’est le constat que fait ce 7 juillet Liouben Obretenov, l’un des éditorialistes du journal en ligne Club Z, installé à Sofia et proche de la droite libérale en Bulgarie. Il estime que ce constat s’applique parfaitement à son pays, plongé depuis bientôt cinq ans dans une profonde crise politique.
Durant ces cinq dernières années, qui ont vu passer sept scrutins législatifs, une coalition improbable entre ennemis politiques et plusieurs gouvernements par intérim, les turbulences politiques n’ont jamais faibli.
Il s’agit, tous les observateurs en conviennent, d’une crise totalement inédite dans l’histoire récente de la Bulgarie, membre de l’Otan depuis 2004 et de l’Union européenne depuis 2007, et qui se targue d’avoir ainsi fait un “choix civilisationnel” après des années de dépendance à l’égard de l’Union soviétique.
Or, en ces quelques années de crise, la Bulgarie a bien plus progressé sur son chemin européen qu’en plus d’une décennie sous les différents gouvernements de l’ancien Premier ministre conservateur Boïko Borissov, pourtant fervent partisan de la “voie euro-atlantiste” du pays. De fait, le 1er janvier dernier, la B