Le cancer de la thyroïde gagne du terrain, souvent sans bruit. Fréquent chez les femmes et les jeunes adultes, il se manifeste par des signes banals. Une spécialiste alerte sur trois symptômes souvent négligés, pourtant révélateurs.
La glande thyroïde, bien que petite, joue un rôle fondamental dans l’équilibre de l’organisme. Lorsqu’un cancer de la thyroïde s’y développe, il peut évoluer sans symptômes visibles pendant des mois. Pourtant, certains signes subtils, mais révélateurs, doivent inciter à consulter. Le Dr Hanène Boudabous, oncologue, partage les symptômes méconnus qu’il ne faut surtout pas négliger. Mieux vaut les repérer à temps pour favoriser un traitement efficace. Face à une hausse des cas, notamment chez les jeunes, la vigilance devient un levier essentiel de prévention.
Ce qu’il faut savoir sur le cancer de la thyroïde Un fonctionnement vital, parfois déstabilisé
La thyroïde régule le métabolisme et la température grâce à ses hormones. Lorsqu’elle se dérègle, les répercussions touchent tout le corps. Selon le Dr Hanène Boudabous, le cancer de la thyroïde survient lorsque certaines cellules se multiplient de manière incontrôlée. Malgré un bon pronostic global, la maladie passe souvent inaperçue. Les signes sont parfois discrets, comme une gêne dans la gorge, un nodule ou une modification de la voix.
Plusieurs types de cancers bien identifiés
Il existe plusieurs formes de cancer thyroïdien. Le carcinome papillaire est le plus fréquent, représentant 80 % des cas. Le carcinome folliculaire et le médullaire suivent, ce dernier étant parfois d’origine génétique. Selon Aufeminin, carcinome anaplasique, très rare, est le plus agressif. Selon l’oncologue, ces cancers diffèrent par leur évolution et leur réponse aux traitements. La détection précoce reste essentielle pour espérer une prise en charge efficace et limiter les complications.
Des causes multiples et parfois invisibles
Les causes précises du cancer de la thyroïde restent floues, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. L’exposition aux radiations pendant l’enfance, certaines pathologies thyroïdiennes et le déficit en iode figurent parmi les plus évoqués. Le facteur héréditaire concerne surtout le carcinome médullaire. Même en l’absence de cause apparente, une surveillance régulière peut permettre une détection plus rapide chez les personnes exposées.
Reconnaître les signes d’alerte et agir à temps Les symptômes les plus fréquents
Selon le Dr Hanène Boudabous, les symptômes sont souvent absents au début de la maladie. Le nodule dans le cou est le plus fréquent, indolore dans la majorité des cas. D’autres signes incluent une gêne dans la gorge, un enrouement persistant et une difficulté à avaler. Ces manifestations peuvent être prises à la légère, mais leur persistance doit pousser à consulter rapidement un médecin généraliste ou un spécialiste.
Trois signaux souvent négligés
Outre les signes classiques, certains symptômes plus rares sont tout aussi importants. Une douleur persistante au cou ou à l’oreille, une perte de poids sans cause apparente et des signes de compression respiratoire doivent alerter. Le Dr Boudabous insiste : “Une grosseur dans le cou qui persiste au-delà de quelques semaines”, ou “un enrouement inexpliqué qui dure plus de trois semaines” sont des raisons valables pour consulter sans tarder.
Quels réflexes adopter face à un doute
La première étape est de consulter un médecin dès qu’un signe suspect apparaît. Il peut prescrire une échographie thyroïdienne pour visualiser une anomalie. Un bilan hormonal et une cytoponction peuvent suivre selon les résultats. Plus un cancer est diagnostiqué tôt, plus les traitements, souvent basés sur la chirurgie et l’iode radioactif, sont efficaces. Ne jamais ignorer une douleur inhabituelle ou une modification persistante de la voix peut sauver des années de vie.