La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est visée par une motion de censure déposée par l’extrême droite. Ce n’était pas arrivé depuis 11 ans. Cette motion de censure n’a aucune chance de passer, mais la dirigeante allemande a subi un moment désagréable.
De notre envoyé spécial au Parlement de Strasbourg,
Il fallait la voir écouter sans ciller, comme à son habitude, les discours des eurodéputés qui n’ont eu de cesse de critiquer sa politique. La motion de censure est portée par un élu roumain d’extrême-droite qui lui reproche son manque de transparence pendant la crise du Covid.
La plupart des familles politiques de droite et de gauche ne voteront pas le texte. Mais les députés du groupe de Jordan Bardella, eux, le feront des deux mains, à l’image du Français Fabrice Leggeri.
« Ce vote n’est pas simplement un geste d’opposition, c’est un acte de responsabilité, car il ne s’agit plus seulement de vous désavouer. Il s’agit de dire qu’un autre chemin est possible, le retour du politique, le retour du peuple, le retour du réel », martèle-t-il.
Prête à se défendre jusqu’au bout
Devant un hémicycle clairsemé, mais agité, Ursula von der Leyen était prête à ferrailler et à se défendre jusqu’au bout pour fustiger une opération de déstabilisation de l’Union européenne.
La présidente de la Commission s’est contentée de promettre plus de concertation devant des députés qui ont déjà entendu ces paroles par le passé.