Jean-Thomas Peyrou, directeur du Bordeaux Premier Padel P2, dresse un bilan plus que positif de cette édition 2025. Entre qualité de jeu exceptionnelle, proximité avec le public et organisation millimétrée, le tournoi bordelais confirme sa place de rendez-vous incontournable sur le circuit.

Un terrain pensé comme un billard

Dès les premiers échanges, les joueurs ont senti la différence. Le secret ? Une surface techniquement unique, pensée avec son associé Jérémy Scatena, fondateur de 100% Padel.

« On a étudié comment, dans une salle où il fait 30°C, on pouvait proposer le meilleur padel possible. On a superposé différentes couches de parquet avec une moquette épaisse, très lisse, et un sable de la même couleur. Résultat : zéro faux rebond. »

Cette qualité de rebond homogène sur toutes les pistes, y compris en dehors de la centrale, a permis des échanges spectaculaires. « Tous les jours, on a eu des points de dingue, des highlights incroyables. C’est pour ça que les joueurs ont adoré. »

Un public au rendez-vous et une ambiance survoltée

La nouvelle salle (Patinoire Mériadeck) en plein centre-ville de Bordeaux a été un véritable atout : facile d’accès, et avec une configuration favorisant une proximité forte avec les joueurs.

« Même le dernier rang offre une visibilité parfaite. On a créé une vraie ambiance de chaudron. » Le week-end, la salle était complète, et les soirées du mercredi et du jeudi ont aussi fait carton plein.

Une volonté d’équité entre toutes les pistes

Contrairement à d’autres tournois où seule la piste centrale est optimisée, Bordeaux a misé sur l’uniformité des conditions de jeu.

« On a voulu que les pistes 2 et 3 aient exactement les mêmes conditions de jeu, les mêmes métrages, la même hauteur. Les joueurs le ressentent et nous remercient pour ça. »

Des conditions chaudes… mais contrôlées

La chaleur intense a été un facteur à gérer. Malgré cela, le tournoi a offert un niveau de jeu exceptionnel, avec notamment un quart de finale considéré comme le match de l’année.

« Coello et Tapia ont été poussés à ralentir, à varier, à faire preuve de tactique. C’est ça, le padel moderne. »

Côté blessures, le tournoi n’a pas été épargné (Paquito Navarro, Ari Sánchez, Claudia Fernandez), mais comme le rappelle Jean-Thomas Peyrou : « C’est le sport. Le circuit est exigeant. On ne peut pas toujours avoir les meilleurs au pic de forme. »

Une aventure humaine collective

Derrière le succès de cette édition, il y a surtout une aventure humaine. Jean-Thomas Peyrou tient à souligner l’implication de ses équipes : « On est quatre, cinq associés : Jean-Luc, Baldelli, Fabien Stut, Thomas Gely, Cyril Gaillard et avec nous, on embarque 250 personnes, dont plus de 100 bénévoles. » Tous ont œuvré dans l’ombre pour faire du tournoi un événement majeur. Il insiste aussi sur le soutien indéfectible de ses joueurs de l’académie, mobilisés sur le terrain : Manon Marcarie, Cassandra Senjean, Alexandre Taormina, tous engagés jour et nuit comme commissaires de terrain. Sans oublier Jérémy Scatena et Dorian Demeyer, « qui a fait un boulot de malade toute l’année ». Une aventure collective, portée par la passion du padel et le goût du travail bien fait.

Des dates à discuter, un avenir déjà lancé

Une réflexion est en cours sur les futures dates du tournoi, en lien avec le calendrier Premier Padel.

« On aura de grosses réunions en septembre à Roland-Garros pour pérenniser l’événement. On est bien positionnés dans la tournée européenne, mais on va voir s’il y a mieux à faire. »

L’envie est claire : faire de Bordeaux un rendez-vous durable, voire évoluer encore. « On est une bande de fous furieux, on a pleins d’idées de fou. Mais ce nouveau site a été un vrai plus. »

Cap sur 2026

Avec l’adhésion des joueurs, du public, et du circuit Premier Padel, l’avenir du Bordeaux P2 semble tout tracé.

« On grandit tous ensemble. Et si on fait mieux chaque année, alors on aura réussi notre pari. »

Un nouveau projet FIP tourné vers les jeunes

Jean-Thomas Peyrou sera également directeur d’un FIP Promise à Paris fin octobre, en lien avec Guillaume Solis et la Fédération. Objectif : créer un circuit structuré pour les moins de 12 à 18 ans, avec la participation des meilleurs jeunes Français et Européens.

« Ce sera la première étape de ce type en France. On veut faire vivre une vraie expérience internationale aux jeunes, et poser les bases d’un futur circuit junior solide. »

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !