Mardi 8 juillet, le Tour de France s’élancera d’Amiens direction Rouen. Une étape qui passera par le Contynois, Crèvecoeur-le-Grand, Marseille-en-Beauvaisis. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cette étape.
Où ? Quand ? Comment ?La première explication du Tour de France 2025 ?
Christian Prud’homme, directeur du Tour de France, nous présent l’étape Amiens/Rouen du 8 juillet. Il explique aussi en quoi cette journée est une fierté pour la Picardie.
Quel est votre premier souvenir lié au Tour de France ?
J’avais 7 ans, j’étais chez mes parents. C’était encore l’époque de la télévision en noir et blanc, et je me souviens d’un coureur à lunettes happé par la foule, entouré de caméras, de micros, de journalistes… C’était Jan Janssen. Il venait de remporter le Tour de France 1968, devenant le premier Néerlandais à réaliser cet exploit.
L’année suivante, j’ai suivi avec passion l’édition 1969, le premier Tour d’une longue série pour Eddy Merckx. Et en 1970, j’ai eu la chance de voir le peloton passer “pour de vrai”, en Haute-Savoie, au col de Coux.
Depuis, cette compétition rythme vos étés depuis de nombreuses années. Que représente-t-elle pour vous ?
C’est simple : j’ai eu envie de devenir journaliste grâce au Tour de France, et je le suis devenu par son intermédiaire. Mon rêve était de le commenter, ce que j’ai eu la chance de faire, d’abord à la radio (Europe 1, en 1995-1996), puis à la télévision (France Télévisions, au début des années 2000), jusqu’au jour où Patrice Clerc ( ancien président d’ASO), et Jean-Marie Leblanc m’ont proposé de les rejoindre. C’est d’ailleurs ce même Jean-Marie Leblanc qui m’a ensuite demandé de lui succéder à la direction du Tour, en 2007.
Depuis, le Tour rythme ma vie au quotidien : je suis son directeur du 1er janvier au 31 décembre.
Le 8 juillet, la 4e étape s’élancera d’Amiens. Pourquoi ce choix de ville-étape ?
Le Grand Départ a lieu dans les Hauts-de-France, une vraie terre de cyclisme. Amiens, qui a déjà accueilli le Tour à plusieurs reprises, a été soutenue par plusieurs élus – Xavier Bertrand, président de la région, ou encore Alain Gest, président d’Amiens Métropole – qui ont exprimé leur volonté de voir la ville réintégrer le parcours.
Et à titre personnel, Amiens est un lieu cher à mon cœur : c’est la ville de ma grand-mère, et c’est ici que j’ai rédigé mes premiers articles pour le Courrier Picard.
Enfin, la ville ne manque pas d’atouts : entre sa cathédrale inscrite au patrimoine mondial, ses hortillonnages et le musée de Picardie, elle regorge de lieux emblématiques.
“Le temps d’un instant, la région sera mise en lumière à l’échelle mondiale. Les Picards auront l’opportunité de faire découvrir la richesse du patrimoine mais aussi la richesse des paysages.”
Christian Prud’homme
Pouvez-vous nous présenter cette étape entre Amiens et Rouen ?
Ce sera l’étape des cathédrales, mais aussi une étape potentiellement décisive. La traversée de la plaine picarde est très exposée au vent, ce qui pourrait favoriser la formation de bordures. Certaines équipes pourraient tenter leur chance dès ce moment-là.
Le final sera particulièrement exigeant, avec une série de côtes, dont celle de Bonsecours, historique dans l’histoire du Tour : c’est là que Jean Robic s’est échappé pour remporter le premier Tour d’après-guerre, en 1947.
Il y aura aussi une rampe très raide, celle de Saint-Hilaire, dans Rouen. Les puncheurs, et même les favoris au classement général, pourraient déjà y livrer une première explication.
À quel type de Tour de France faut-il s’attendre cette année ?
La première semaine, en apparence ” tranquille “, est en réalité piégeuse. Certes, nous sommes dans une région sans montagnes, mais nous avons traqué la moindre côte pour créer du mouvement. Il y aura six étapes pour les sprinteurs, dont quatre dans les dix premiers jours. La première, à Lille, pourrait même permettre à l’un d’eux d’endosser le maillot jaune. Notre volonté est claire : offrir un Tour spectaculaire, rythmé, avec de la bagarre et du suspense.
Bernard Hinault est le dernier Français à avoir remporté le Tour (en 1985). Un coureur tricolore peut-il lui succéder cette année ?
Honnêtement, je ne pense pas qu’un Français portera le maillot jaune à Paris cette année. D’ailleurs, je pense qu’une Française sera sacrée avant un Français. Nous sommes entre deux générations : celle des Pinot et Bardet, qui vient de tourner la page, et la nouvelle vague, menée par des talents comme Martinez, Grégoire ou Seixas. Cette nouvelle génération est prometteuse. On peut s’attendre à les voir à l’attaque pour des victoires d’étapes, voire dans la lutte pour le maillot à pois du meilleur grimpeur.
Pour conclure, auriez-vous un dernier message à adresser aux Amiénois et aux Picards ?
C’est une occasion unique pour eux de montrer le meilleur d’eux-mêmes, car, le temps d’un instant, leur région sera mise en lumière à l’échelle mondiale. Ils auront l’opportunité de faire découvrir la richesse de leur patrimoine, leurs lieux historiques, mais aussi la beauté de leurs paysages. Et pour cela, ils pourront compter sur le soutien des agriculteurs, toujours engagés et prêts à mettre en valeur leur savoir-faire.
Elle vivra le tour de l’intérieur
À 22 ans, Lola Palpied s’apprête à vivre une aventure unique : participer à la totalité du Tour de France 2025, au sein de la caravane publicitaire qui animera la course pendant trois semaines.
Le rêve d’enfant devient réalité pour cette jeune psychomotricienne, originaire de Gaudechart et domiciliée depuis peu à Grandvilliers.
Dans la team Senseo
Lola a en effet été retenue comme hôtesse ligne par l’agence de communication événementielle Idéactif. Elle se trouvera au sein de la team Senseo, l’une des marques que les spectateurs verront passer dans la caravane publicitaire.
“En tant qu’hôtesse de ligne, je serai à chaque départ d’étape mais pas dans la caravane” précise-t-elle.
Son père, un sportif
de renom
Lola a baigné dans le sport depuis sa prime enfance. Son papa Jean-Michel est un athlète de renom, connu entre autres pour sa participation à des triathlons et des Iron man : “Je l’ai suivi partout en Europe”.
Forte de cette passion familiale, Lola a pratiqué, en club, la natation, le tennis, la danse classique. Elle continue à se maintenir en forme, seule ou avec des amis.
“J’ai vu le sourire sur le visage des
caravaniers”
Être de l’aventure du Tour de France est un Graal : “C’est un événement que j’ai connu grâce à mes grands-parents qui m’emmenaient applaudir les coureurs. Il y a deux ans, j’ai assisté à l’arrivée du Tour sur les Champs-Elysées. J’ai vu le sourire sur le visage des caravaniers et j’ai voulu y participer”.
L’an passé, elle décide de démarcher des agences prestataires du Tour et de postuler, mais sans succès.
Entre temps, Lola gagne en maturité, en confiance en soi, de par son activité professionnelle, exercée d’abord à l’IME de Poix-de-Picardie et bientôt à temps plein au Pôle santé de Breteuil-sur-Noye.
La psychomotricienne tente de nouveau sa chance pour la Grande Boucle 2025, avec cette fois-ci, des perspectives bien plus prometteuses.
“J’ai reçu plusieurs réponses positives d’agences dont Idéactif qui s’occupe des marques Leclerc, Xtra, FDJ, Velux et Senseo. C’est finalement pour cette dernière que j’ai été retenue. Je pense que mon profil et ma profession avec l’aspect humain les a intéressés.”
“J’ai hâte”
Le défi qui se profile la comble : ” J’ai hâte, mais je ne me rends pas encore vraiment compte de ce que ça va représenter”.
La psychomotricienne sera intégrée à différents dispositifs d’animation tout au long du Tour. Ses principales missions ? Avant le démarrage des cyclistes et de la caravane publicitaire, elle sera présente chaque matin sur la ligne du village de départ, avec un triporteur – qu’elle aura rechargé de cadeaux publicitaires – , aux côtés d’une chanteuse, le tout rythmé par un slogan accrocheur — ” Avec Senseo, relance le tempo “.
Concernant la marque, Lola est satisfaite : “Le café c’est chaleureux, ça touche tout le monde, et les goodies sont bien et utiles. On va distribuer notamment des chaussettes illustrées d’images des régions dont le Nord et les Alpes.”
L’étape Amiens-Rouen : une saveur particulière
Pendant les trois semaines de course, Lola sera logée et nourrie par la marque.
Il y a quelques jours, elle ne savait pas encore comment s’opéreront les transferts d’une ville départ à une ville arrivée. Avec les 24 autres membres de son équipe, la Picarde a créé un groupe WhatsApp : Ils devaient se retrouver ce mercredi 2 juillet à Lille pour une journée de formation qui finalisera les détails avant le lancement du Tour.
Une étape lui tiendra particulièrement à cœur, celle reliant Amiens à Rouen : “Je suis née à Amiens et j’ai fait mes trois années d’études de psychomotricienne à Rouen.”
Son père viendra la voir à l’occasion du contre-la-montre, à Caen.
Avant de retrouver les patients au Pôle santé de Breteuil Lola s’apprête à vivre l’été le plus intense de sa vie et pense déjà à l’an prochain.
Des animations le long du parcoursÀ Amiens
Les habitués du Tour de France à Amiens gardent en mémoire ces images du Mail Albert 1er plein de monde et les cyclistes arrivant ou partant face au cirque Jules-Verne. Cette année, il n’en sera rien. C’est de la rue de la République que sera donné le départ de l’étape et des festivités.
Avant le départ
Avant les coureurs, c’est la caravane publicitaire qui donnera le véritable coup d’envoi des animations de la journée à Amiens. À 11h15, les premiers véhicules quitteront la rue de la République vers la rue de Beauvais pour contourner le centre-ville via le Quai Belu et la gare puis remonter vers la rue Saint-Fucien pour quitter Amiens.
Derrière la caravane, une déambulation de tricycles anciens, illuminés et en musique viendra animer tout le parcours amienois. Ensuite, des concerts seront proposés rue Duméril (musique jazz), place Léon-Gontier (musique orientale), place du Don (reprises de tubes musicaux) et place René-Goblet (percussions).
En début de journée, 10h, une course de draisiennes aura lieu sur la rue de la République. Elle verra s’affronter des petits amienois issus des crèches municipales et des centres de loisirs. Peut-être de futurs champions.
Le départ à 13h15
C’est donc face au musée de Picardie que sera donné le départ fictif de l’étape, Amiens/Rouen. Les coureurs emprunteront le même parcours que la caravane publicitaire.
Le départ réel sera donné une vingtaine de minutes plus tard, vers Salouel. Les coureurs partiront alors pour 174,2km jusque Rouen.
Sur l’ensemble du circuit et dans tout le centre-ville, la circulation sera impossible de 10h à 14h (et même lundi 17h30 sur les boulevards).
Après le départ
Les cyclistes ne sont plus là, mais la ville d’Amiens a prévu une journée entière sur le thème du vélo et tout sera fait pour vous faire pédaler.
Dans la cour de l’hôtel-de-ville, un skate park, un circuit de BMX et un atelier de réparation seront installés.
Place Gambetta, il sera possible d’immortaliser cette journée grâce à un photomaton aux couleurs du Tour. Pour se restaurer, il faudra pédaler : un vélo smoothie sera également installé avec des fruits frais à déguster. Rue des 3 cailloux, un mini vélodrome donnera lieu à de mini courses. Des vélos connectés font avancer les personnages sur la piste, qui arrivera le premier ? Dans le square Jules-Bocquet, le vélo se mue en instrument de musique. Là encore, il faudra pédaler, mais pour faire sortir les notes. Square Jules-Denis, un manège fitness vous permettra de faire du sport tout en tournant comme dans un caroussel.
Enfin, en soirée (à partir de 18h), trois concerts seront donnés place Gambetta avec la petite culotte, Jlow et Sound of Legend à l’affiche.
Ils viendront mettre fin à une journée pas comme les autres dans les rues d’Amiens. Mais c’est ça aussi le Tour de France.
À Nampty
Après avoir traversé une partie de Plachy-Buyon, les coureurs fonceront vers Nampty sur la D 210, une ligne droite, située dans la partie haute du village. La chapelle Notre-Dame des Vertus, érigée au Moyen-Âge borde l’axe.
Pas sûr néanmoins que les sportifs aient le temps d’apprécier les ex-votos qui garnissent les murs de l’édifice religieux. “Les coureurs seront partis d’Amiens peu de temps avant, je pense donc qu’ils rouleront en peloton” note le maire Pascal Delaporte.
La municipalité se réjouit de voir les habitants assister à cet événement populaire. D’autant que le village est un habitué du Tour. ” Je pense que c’est la 4e fois que la course passe à Nampty et c’est toujours le même bonheur “.
Après Nampty, le peloton poursuivra sa route en traversant Lestoc, hameau de Monsures, dernier village de la Somme avant l’Oise. A Monsures un food truck est une buvette sont prévus.
La RD 210 sera fermée entre 10h30 et 14h30. Emprunter la RD 8, parallèle à la RD 210.
À Catheux et Fontaine-BonneleauLes habitants se préparent à recevoir le passage du Tour de France avec l’emblématique caravane. Photo d’archive.
Dans les communes traversées par les coureurs, l’ambiance se veut résolument festive.
À Catheux, la circulation sera interdite de 9h à 14h, et des gendarmes seront mobilisés pour encadrer l’événement.
” Cette année, nous avons choisi de permettre aux habitants de profiter pleinement du passage de la caravane, qui est très attendue. Par le passé, nous avions organisé quelques animations, mais elles demandaient beaucoup de temps et n’avaient pas été relayées comme nous l’espérions “, explique Éric Tribout, maire de Catheux.
À Fontaine-Bonneleau, l’accent est également mis sur la convivialité et la célébration de l’événement.
” Les agriculteurs réfléchissent encore aux installations qu’ils pourraient mettre en place pour l’occasion. De plus, nous prévoyons un repas partagé avec les communes voisines, Le Crocq et Cormeilles “, précise Sylvie Leclerc, maire de Fontaine-Bonneleau.
Là aussi, la circulation sera interrompue à partir de 9h.
À CrèvecoeurPhoto d’archive du Tour de France en 2004 et du passage du peloton au niveau du centre bourg de Crèvecœur-le-Grand.
Comme chaque été, le Tour de France dessine à travers les paysages français son parcours mythique. Cette année encore, les coureurs emprunteront les routes sinueuses de l’Hexagone… et passeront par Crèvecœur, pour la plus grande joie des habitants.
Si certaines villes redoublent d’efforts pour accueillir l’événement avec faste, la commune de Crèvecœur a choisi une approche plus sobre, mais tout aussi chaleureuse. Pour le maire, Aymeric Bourleau, pas besoin d’en faire trop : ” L’idée est plutôt de laisser les habitants profiter pleinement du passage de la caravane. On sait qu’elle est très attendue, et que beaucoup se placent longtemps à l’avance pour ne rien manquer. On préfère donc laisser la magie du Tour opérer naturellement. “
Dans les rues, l’effervescence monte à mesure que l’événement approche. Les familles préparent leurs chaises pliantes, les enfants comptent les jours, et les plus passionnés repèrent déjà leur emplacement pour avoir une vue imprenable sur les coureurs et les véhicules bariolés de la caravane publicitaire.
Un rendez-vous convivial et une vitrine du patrimoine
Le club cycliste local (LCC) ne sera pas en reste. Pour marquer l’occasion, un repas convivial réunira les adhérents autour de leur passion commune.
Mais au-delà de l’émotion populaire, la venue du Tour de France est aussi une formidable vitrine pour les communes traversées. Avec ses paysages vallonnés, ses routes sinueuses et son charme typiquement régional, Crèvecœur a déjà su séduire les organisateurs à plusieurs reprises : il s’agit là de la cinquième visite du peloton depuis le début des années 2000.
Ce choix n’a rien de fortuit. Les environs offrent un terrain de jeu idéal pour les coureurs, avec des dénivelés, des pentes techniques et des virages serrés qui promettent du spectacle. Autant de caractéristiques qui font de Crèvecœur une étape appréciée des cyclistes comme des suiveurs.
En somme, pas besoin de grandes installations ni de fanfares : ici, c’est la simplicité et l’authenticité qui priment. Et c’est peut-être cela, finalement, qui rend chaque passage du Tour à Crèvecœur si unique.
À Gerberoy
Après le passage de la flamme olympique en 2024, Gerberoy va de nouveau être associé à un événement sportif de rayonnement mondial, avec le Tour de France.
Les coureurs passeront en effet par le village, comme ce fut le cas en 2018.
Une expérience dont la commune a gardé un excellent souvenir : “ En 2018, les coureurs venaient de Gournay, en direction de Songeons, cette fois ce sera dans le sens inverse” note le maire, Pierre Chavonnet.
Ecran géant et restauration
Pour l’élu, “Le Tour, c’est festif, ça fait venir du monde”.
Le conseil municipal a donc choisi de s’engager pour que ce passage soit un moment apprécié de tous.
“Nous aurons un écran géant pour la retransmission de la course et le public pourra se restaurer auprès des restaurants de la commune mais également sous la halle.”
Une banderole – ” Gerberoy aime le Tour de France ” – sera par ailleurs déployée au cœur de la petite cité, tandis qu’une jeune fille immortalisera la journée
avec des photos “à l’ancienne”, une atmosphère qui colle avec le charme hors du temps de la localité.
Et pour venir ?
Pierre Chavonnet donne quelques conseils pour venir participer à la fête. “Il est préférable d’accéder à Gerberoy avant 11 heures, et de venir par la D930, côté Wambez car les autres axes seront interdits. Le dispositif de sécurité sera installé avant midi”.
À Marseille-en-Beauvaisis
Le bourg de Marseille-en-Beauvaisis se prépare à accueillir le Tour de France.
Les coureurs qui auront traversé auparavant Crèvecœur et Haute-Epine, arriveront dans le bourg en empruntant la Départementale 901, puis le rond-point, avant de foncer vers Gerberoy.
Comme en 2018, le passage des cyclistes à Marseille sera bref. Pas question pour autant de rater l’événement.
Les agriculteurs seront en première ligne avec la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs auxquels se sont associés divers partenaires : Massey Ferguson, Songeons Boissons, le Conseil départemental, Freulet, la CCPV, la Chambre d’agriculture, Groupama, Isagri, Ose…
Au programme : une fresque géante dans le champ en face du Crédit agricole. Avec une Ola collective au passage des cyclistes.
Des animations et goodies complèteront le dispositif des agriculteurs rue de la Gare avec la présence d’un village “emploi” et d’une buvette.
De son côté, le comité des fêtes de Marseille-en-Beauvaisis a récupéré quelques anciens vélos qui seront décorés aux couleurs du Tour.
Le café La Civette, situé au rond-point du bourg, sera aussi au cœur de la fête.
L’un des responsables de l’établissement explique : “Nous avons notre terrasse habituelle que nous allons agrandir un peu devant et sur le côté de la halle. Nous proposerons des frites, un barbecue et une pompe à bière.”
Côté sécurité, la maire confiait il y a quelques jours : “La préfecture a seulement demandé de prendre des arrêtés sur le stationnement”.
A noter que le musée d’Hétomesnil n’est pas en reste. Un vélo a en effet été tracé dans le labyrinthe de maïs qui ouvre cet été. “Le musée a envoyé aux organisateurs des informations sur l’historique du site” précise le maire du village Pascal Verbeke. Peut-être que Franck Ferrand, le Monsieur Histoire du Tour, évoquera les lieux si les caméras de France Télévision les survolent.
En voiture avec Pascal Carlot
Ancien directeur sportif du CC Nogent où il eu notamment sous ses ordres Arnaud Demare, Brice et Romain Feillu ou encore Anthony Turgis, le picard, qui est désormais manager du VC Rouen, est également pilote pour les commissaires du jury sur le Tour de France depuis 2020.
Quel est votre premier souvenir lié au Tour de France ?
Je me souviens que, tout gamin, j’étais allé le voir du côté de Gournay. Ce qui m’a surtout marqué, c’est la caravane publicitaire (rires). Plus tard, vers l’âge de 25 ans, je suis retourné le voir en montagne.
Depuis 2020, vous êtes pilote de commissaires du jury sur les étapes du Tour. Pourriez-vous nous présenter votre rôle et une journée type ?
Nous logeons à l’hôtel avec les commissaires, que nous accompagnons ensuite au départ de l’étape, en respectant certains points de passage obligatoires. Une fois sur place, une position nous est attribuée pour la course : soit à l’avant du peloton, à l’arrière, ou derrière les échappés.
Avez-vous le temps de profiter du spectacle et de la course ?
Honnêtement, pas vraiment. La priorité, c’est la sécurité et la vigilance. Nous traversons les villes rapidement, et avec toutes les voitures, motos et spectateurs présents sur les routes, la tension est constante. Il faut rester concentré pour éviter le moindre incident.
La 4ᵉ étape partira d’Amiens pour rejoindre Rouen. Aura-t-elle une saveur particulière pour vous ?
Oui, à double titre. D’une part, ce sera le jour où je commencerai ma mission sur le Tour ; d’autre part, elle reliera ma région à la ville où se trouve mon club, le VC Rouen.
J’ai cependant des sentiments partagés, car plusieurs actions seront menées ce jour-là par le club, notamment avec plus de 85 jeunes qui participeront à la fin de l’étape, ainsi qu’un barbecue géant à cinq kilomètres de l’arrivée… auxquels je ne pourrai pas participer.
Concernant l’étape elle-même, je ne connais pas encore toutes les routes empruntées, mais ce sera assurément l’étape la plus difficile de la première semaine. L’arrivée, assez punchy, devrait permettre aux favoris pour le maillot jaune de commencer à se montrer.
Pour finir, quel est votre pronostic ?
Ce sera sans doute dans la lignée des dernières années. Pogacar semble encore très fort, Vingegaard revient bien, et on peut s’attendre à une belle bagarre. Mais rien n’est jamais certain : une chute ou un problème technique peut tout bouleverser. Cela pourrait profiter à d’autres, comme Evenepoel, qui monte lui aussi en puissance et pourrait bien créer la surprise.