L’opérateur fait l’objet de nombreuses rumeurs de rachat, alors que sa maison mère Altice France, lourdement endettée, est entrée depuis février dans un processus de restructuration de sa dette.

C’est un avertissement aux principaux acteurs du marché. L’État sera attentif à la «protection du consommateur» en cas de cession de l’opérateur SFR, qui pourrait reconfigurer le marché des télécoms français, a indiqué le ministre de l’Industrie Marc Ferracci sur BFM Business, dans un échange enregistré vendredi et diffusé lundi. «Il y a de multiples options qui sont liées aux évolutions capitalistiques de SFR, et l’État ici les regarde avec le souci de protéger le consommateur (…) et le souci de trouver un équilibre entre la protection du consommateur et les capacités d’investissement des opérateurs», a affirmé M. Ferracci.

SFR fait l’objet de nombreuses rumeurs de rachat, alors que sa maison mère Altice France, lourdement endettée, est entrée depuis février dans un processus de restructuration de sa dette après un accord avec ses créanciers. La vente de SFR, valorisé à hauteur de 30 milliards d’euros selon des rumeurs de marché, pourrait aboutir à une reconfiguration inédite du marché des télécoms français depuis l’arrivée de l’opérateur Free en 2012.


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Le secteur pourrait en effet compter à nouveau trois opérateurs. Une telle évolution pourrait limiter la concurrence entre les différents opérateurs. Orange, opérateur historique dont l’État est le premier actionnaire, a déjà indiqué par la voix de sa directrice générale Christel Heydemann qu’il ne serait «pas à la manœuvre» en cas de vente de SFR, pour des raisons de règles de concurrence. En mai, Mme Heydemann et le président du conseil d’administration d’Orange, Jacques Aschenbroich, ont tout deux plaidé pour une possible «consolidation» du marché des opérateurs.