Le FBI et le ministère américain de la Justice ont mis à mal lundi certaines théories du complot. Ils ont annoncé n’avoir découvert aucun élément nouveau dans le dossier de Jeffrey Epstein, mort en prison avant d’être jugé pour crimes sexuels, qui justifierait la publication de nouveaux documents.

Dans un mémorandum conjoint, le ministère et la police fédérale confirment le suicide en prison du financier américain et affirment n’avoir découvert lors d’un examen approfondi de la totalité du dossier ni « liste de clients » de son réseau d’exploitation sexuelle ni « preuves crédibles qu’il aurait fait chanter des personnes puissantes ».

L’allusion de Musk contre Trump

La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019, a alimenté d’innombrables théories complotistes selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes pour toute une série de personnalités de premier plan. Parmi ses nombreux contacts figuraient l’ancien président Bill Clinton ou encore Donald Trump, sans qu’aucun comportement illégal ou répréhensible ne leur ait été reproché.

Elon Musk y avait fait allusion en juin, au paroxysme de sa rupture publique avec l’actuel locataire de la Maison-Blanche, en déclarant sur X que celui-ci apparaissait « dans le dossier Epstein » et que c’était « la véritable raison » pour laquelle ce dossier n’avait pas été intégralement rendu public. Un message qu’il avait ensuite supprimé.

« Plus d’un millier de victimes »

Après avoir passé en revue l’ensemble des pièces du dossier, le ministère et le FBI n’ont « découvert aucune preuve qui légitimerait une enquête contre des parties n’ayant pas été inculpées jusqu’à présent », selon le mémorandum. « Cet examen a confirmé qu’Epstein avait porté préjudice à plus d’un millier de victimes », indiquent-ils, soulignant que « des informations sensibles portant sur ces victimes sont entremêlées tout au long des documents ».

En conséquence, « le ministère de la Justice et le FBI concluent qu’aucune publication supplémentaire ne serait ni appropriée ni justifiée », selon le texte.

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Ils corroborent également la thèse du suicide en prison de Jeffrey Epstein, déjà établie par la médecine légale et le FBI et confirmée en 2023 par le ministère de la Justice, citant notamment l’analyse vidéo de la section de la prison où il était détenu.