REPORTAGE – L’espace Schengen de libre circulation des personnes et des marchandises, pilier du marché unique européen, n’existe plus que sur le papier.
Les drapeaux européens étoilés qui bordent le pont frontalier de Francfort-sur-l’Oder faisaient pâle figure lundi matin. Arrivés depuis minuit, des patrouilles de policiers et militaires polonais contrôlent les véhicules venus de la grande cité de l’Est allemand en direction de Slubice, de l’autre côté du fleuve. À l’autre extrémité du pont, côté allemand, c’est la Bundespolizei qui a installé ses quartiers depuis plus d’un an, inspectant sous une grande tente blanche les véhicules suspects.
Le gouvernement Scholz avait le premier instauré ces mesures en réponse à une recrudescence de faits divers criminels impliquant des immigrés illégaux. Son successeur, Friedrich Merz, avait renchéri en instaurant le refoulement de demandeurs d’asile (environ un millier, depuis début mai). Sous la pression de l’extrême droite, Varsovie a répliqué en miroir.
Résultat : « la ville sans frontières » reliant les deux communautés urbaines, telle que vantée sur le pont à la sortie de Francfort, n’existe…
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