Une 13e édition ? Pour les organisateurs du Festival sans nom (FSN), c’est plutôt un signe porte-bonheur qu’une annonce de grand malheur. S’il en était besoin, ils ont choisi Cédric Sire comme parrain de cette rencontre littéraire autour du polar, qui se tiendra les 18 et 19 octobre prochains à la Fonderie à Mulhouse. Comme les chats, cet auteur, aujourd’hui incontournable, a eu plusieurs vies.
Après des études d’anglais et un travail dans l’édition et dans la traduction, Cédric Sire, toulousain né en 1974, s’est lancé dans l’écriture façon Stephen King ou Edgar Allan Poe, mêlant allègrement thriller et univers fantastique – il signait alors ses romans sous le nom de Sire Cédric. S’installant désormais dans le thriller, il a repris en 2018 son nom, Cédric Sire. Il vient de publier Survivantes.
Des fondamentaux
Toujours pour conjurer le sort, cette grande fête du polar maintient toutes les caractéristiques qui ont fait sa renommée : trente auteurs et pas un de plus pour garantir une taille humaine à cette rencontre ; un savant mélange entre des plumes connues et de jeunes auteurs et des ouvrages sortis dans l’année pour ouvrir le champ des découvertes (l’an passé, le roman d’Henri Loevenbruck était sorti la veille du festival) ; des tables rondes pour favoriser des échanges de qualité avec le public ; une organisation façon festival et pas foire aux livres, etc. Avec, évidemment, un engagement sans faille des bénévoles.
Salvatore Minni : « Et puis j’ai été invité… »
« La première fois qu’un copain m’a parlé du Festival sans nom, avec un nom pareil, j’étais sceptique. Mais tous ceux qui en revenaient étaient enchantés. Et à force de tourner, ce nom est devenu normal, le festival s’est fait un nom. Et puis j’ai été invité l’an passé. J’ai été pris en charge du début à la fin par une bénévole avec beaucoup de bienveillance, on est super bien traité et l’organisation est top. J’aurais été une star comme Franck Thilliez, je n’aurais pas pu être mieux traité ! On a le sentiment de faire partie d’une famille. En plus, il y a des lecteurs, on peut faire vivre nos livres », raconte Salvatore Minni, qui participait récemment à un déjeuner littéraire de l’association, tout heureux d’être réinvité en 2025.
Des pistes de lectures pour l’été
En attendant le grand jour, l’association du FSN, qui a déjà dévoilé l’affiche de cette 13e édition (avec la tour de l’Europe dans la nuit et un mystérieux chat noir), a commencé à dévoiler les noms des autres auteurs invités et le titre qu’ils viendront présenter. Pour les habitués, il y aura des retrouvailles et des découvertes avec des auteurs comme Nicolas Lebel (La ruche), Eric Giacometti (Les éveillées), Barbara Abel (Comme si de rien n’était), Olivier Norek (Les guerriers de l’hiver), Johana Gustawsson (Les morsures du silence), Anouk Shutterberg (In extremis), Jean-Luc Bizien (le 3e tome des Enquêtes de l’aliéniste) ou Alexis Laipsker (À couper le souffle). Une mine d’or pour tous ceux qui cherchent des idées de romans à glisser dans les valises pour frissonner pendant les vacances.
Comment le festival choisi son parrain
Tous les ans, le Festival sans nom se cherche un parrain. Cette année, les organisateurs ont porté leur choix sur Cédric Sire. « Déjà, il a sorti un livre cette année, Survivantes, ce qui colle avec nos critères. L’an dernier, nous avions Claire Favan, nous avons aussi cherché à alterner [entre une femme et un homme] », indique Thomas Rauser, membre du comité d’organisation. « C’est un auteur que nous avons déjà invité plusieurs fois, il attire à chaque fois beaucoup de monde. Pour nous, c’est important que le parrain ait une certaine stature ; Cédric Sire a cette carrure, il peut incarner le festival. »
Appel au mécénat
Le Festival sans nom, c’est un budget global de 70 000 € par an. Un budget qui se construit notamment grâce aux mécènes. « Aujourd’hui, pour faire vivre le festival, nous recherchons de nouveaux mécènes », indique Dominique Meunier, président de l’association qui porte ce rendez-vous mulhousien du polar. Et de préciser : « On peut même remettre un reçu fiscal. » Pour 20 € par an, il est aussi possible de soutenir l’association en devant adhérent.
Pour soutenir le festival, rendez-vous sur www.festival-sans-nom.fr/adhesion ou par mail : festivalsansnom@gmail.com