Dans le 11ᵉ arrondissement de Marseille, les riverains de la résidence Bel Ombre refusent de laisser s’implanter un point de deal. Depuis une semaine, ils organisent eux-mêmes des rondes quotidiennes pour tenir les trafiquants à distance.
Ils refusent de laisser un point de deal s’installer en bas de chez eux. À Marseille, les habitants de la copropriété Bel Ombre, dans le 11e arrondissement, organisent depuis une semaine des patrouilles tous les jours pour empêcher l’organisation d’un trafic de stupéfiants. De leur côté, les narcotrafiquants tentent de revenir inlassablement et font même de la publicité sur les réseaux sociaux.
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De simples habitants repoussent des dealers
Les narcos tentent de revenir inlassablement et font même de la publicité sur les réseaux sociaux. Les vidéos montrent la qualité des produits, le chemin pour trouver le point de vente, ou encore les prix et les heures d’ouverture. Très vite, le réseau a pris ses marques.
« Le point de deal est juste après le préau. Ils ont posté des guetteurs à l’entrée et à la sortie du quartier. Ça fonctionne comme un drive. Le client entre par un endroit et ressort par un autre après s’être fait servir. C’est une mine d’or pour eux. Ils vont nous fouiller et filtrer nos voitures et bientôt on ne pourra plus rentrer chez nous », s’alarme cet habitant.
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La résidence est située près d’une sortie d’autoroute, ce qui représente un lieu d’implantation stratégique pour les trafiquants de drogue.
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Leur faire comprendre qu’ils ne sont pas chez eux
Chaque jour, ils sont plusieurs dizaines à se relayer au pied de cette barre d’immeuble. Par solidarité, Steve, un ancien du quartier traverse la ville pour prêter main forte à ses anciens voisins.
« Certains viennent en journée, moi je passe en moto et je regarde. On sait comment ça fonctionne, si on voit quelqu’un dans un coin isolé on va chercher à savoir qui c’est. On a créé un groupe, on prend des photos. Ça créé une force, et à partir d’un moment ils vont comprendre qu’ils sont pas chez eux », espère-t-il.
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Les échanges avec les narcos sont tendus, les habitants, prennent régulièrement des vidéos lors de leurs rondes dans les parties communes de la résidence. Car les dealers ne reculent devant rien. Lors d’une visite de la préfète de police, Corinne Simon, un habitant a récupéré la marchandise cachée dans le sac d’un trafiquant.
« C’était un thermos gris. Quand je l’ai ouvert il y a eu une grosse odeur de shit qui m’est venue dans le nez. Il devait y avoir entre 20 à 40 pochons de 10 euros vu l’odeur qu’il y avait. C’était vraiment chaud ! » témoigne-t-il.
Des patrouilles de police sont mises en place mais les habitants poursuivent les leurs, pour ne pas laisser une seule minute de répit aux narcos.